>>Maintenir la paix et développer l’économie maritime
>>Le Premier ministre appelle à développer l’économie maritime
L’exploitation et la transformation des produits de la mer font partie des priorités dans le delta du Mékong et, ces dernières années, les provinces de cette région ont appliqué de nombreuses politiques et mesures pour inciter à l’investissement dans ce secteur.
Le delta du Mékong possède un littoral de plus de 700 km et une superficie maritime de près de 360.000 km² qui comprend deux grandes îles : Phu Quôc, (589,23 km²), et Con Son, (76 km²), outre plusieurs dizaines de petites îles. Ces eaux, d’une grande diversité biologique, sont riches en ressources halieutiques. Le delta possède également deux réserves de biosphère reconnues par l’UNESCO : la réserve de biosphère maritime et du littoral de Kiên Giang de plus de 1,1 million d’hectares, qui est l’une des plus grandes réserves d’Asie du Sud-Est, et celle de Cà Mau, d’une superficie de 371.506 hectares.
Le delta du Mékong représente plus de la moitié de l’exploitation halieutique nationale et près de 67% de la production aquacole. |
Photo : Thê Linh/CVN |
De larges potentiels à exploiter
Ces zones côtières recensent 260 espèces de poissons, de mollusques et de crustacés. Le delta du Mékong représente près de 52% de l’exploitation halieutique nationale, et près de 67% de la production aquacole, et pourvoit à 65% des exportations nationales de ces produits. En dehors des ressources halieu-tiques, le transport maritime présente d’importants potentiels pour cette région, ainsi que l’exploitation des ressources fossiles, en particulier du pétrole et du gaz. Autres potentiels d’avenir, les énergies éolienne, solaire et marémotrice...
Le delta du Mékong abrite aussi de nombreuses zones économiques côtières. On peut en citer trois, particulière : Nam Can à Cà Mau, Dinh An à Trà Vinh, et Phu Quôc à Kiên Giang, alignées avec les 12 autres zones relevant de la «Planification du développement des zones économiques côtières du Vietnam pour 2020». Elles sont des moteurs nécessaires pour le développement des projets des provinces. Par exemple, la province de Kiên Giang a pour objectif de devenir d’ici à 2020 une localité à l’économie maritime prédominante, ainsi qu’une importante passerelle dans la région et le monde.
L’économie maritime se développe bien
Possédant de nombreuses petites îles, le delta du Mékong a aussi de grands potentiels en termes de tourisme maritime, en particulier à Phu Quôc. Selon la stratégie maritime du Vietnam pour 2020, cette dernière a vocation à devenir un centre de commerce international et une zone internationale de tourisme de luxe.
D’après Mai Anh Nhin, vice-président du Comité populaire de la province de Kiên Giang, cinq ans après l’instanration du Programme 367/CTR-UBND, la situation socio-économique des zones littorales et insulaires a connu des évolutions positives, avec une croissance moyenne de 11,4% par an sur le quinquennat et une participation au PIB local ayant atteint 75,6%. Phu Quôc a beaucoup investi dans ses infrastructures de services touristiques et de zones touristiques côtières afin de développer ce secteur. Ce district a ainsi pu attirer 189 projets qui représentent 77,7% du total des projets reçus, dont 18 sont en activité, et réalisé un chiffre d’affaires de 1.905 milliards de dôngs, soit plus de 3,3 fois plus qu’en 2010. En 2015, Kiên Giang a reçu 4,2 millions de touristes pour une croissance annuelle de 7,3%, dont 220.000 étrangers environ.
Kiên Giang aussi a mobilisé ses ressources financières pour renforcer ses infrastructures. L’achèvement de la pose de câbles électriques sous-marins de 110 kV pour raccorder Phu Quôc au réseau national électrique est important à plus d’un titrer. Non seulement le taux de foyers alimenté en électricité s’élève désormais à 98,4%, mais en outre, la province a pu attirer près de 312 projets occupant plus de 10.244 ha et représentant plus de 138.189 milliards de dôngs de capitaux enregistrés.
Phu Quôc a beaucoup investi dans ses infrastructures de services touristiques et de zones touristiques côtières. |
Photo : Thê Linh/CVN |
Illustration à Bac Liêu et Cà Mau
Avec sa longue plage de 56 km et ses grandes zones de pêche, la province de Bac Liêu a d’évidents points forts en termes d’aquaculture comme d’exploitation de produits halieutiques. Le Docteur Nguyên Xuân Khoa, directeur de Centre d’encouragement de l’agriculture et de l’aquaculture du Service de l’agriculture et du développement rural, précise que «dans sa stratégie de développement d’une économie maritime pour 2020, Bac Liêu a pour objectif de faire de la pêche l’un de ses secteurs économiques de pointe». Pour ce, elle a renforcé sa flotte de pêche qui, aujourd’hui, est forte de 1.331 unités, dont 526 de haute mer, et d’un corps de pêcheurs de 7.209 personnes.
Selon Nguyên Xuân Khoa, la province compte 30 grands navires de services hauturiers chargés d’acheter et de conserver en pleine mer les produits de pêche pour les ramener sur la terre ferme. Une nouveauté dans l’exploitation des produits halieutiques qui permet d’améliorer le rendement comme la valeur des prises... D’autres mesures ont été appliquées ces dernières années par les autorités locales pour améliorer les conditions d’activité des navires de pêche : organisation de collectifs de pêche fondés sur les relations familiales, création de groupes locaux, de groupes spécialisés... Aujourd’hui, la province possède ainsi
43 groupes de pêcheurs totali-sant plus de 274 unités de pêche.
Depuis l’année 2000, la province de Cà Mau poursuit la restructuration de son agriculture lato sensu. Désormais, la croissance économique dans les zones maritimes et côtières est très élevée en termes d’exportations. La production aquicole totale est passée de 204.000 tonnes en 2000 à 478.000 tonnes en 2014, soit 2,4 fois plus. Kinh Hoi, Song Ong Doc, Cai Doi Vam, Rach Tau, Rach Goc, Bo De et Ganh Hao sont les localités concentrant les services maritimes et de logistique de la pêche qui emploient plus de 30.000 personnes. La province possède une flotte de plus de 4.600 navires de pêche, dont 1.500 hauturiers exploitant 150.000 tonnes de produits halieutiques par an.