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D'après l'Insee, la baisse du déficit public s'explique notamment par une hausse des recettes, qui ont grimpé de 2,3% l'an dernier. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le solde des comptes publics s'affiche par ailleurs en recul par rapport à 2017, précise l'organisme public, qui a revu le déficit à la hausse à 2,8% pour la première année du quinquennat Macron, au lieu des 2,6% jusque-là annoncés. Ces résultats ont permis à la dette publique de se stabiliser en pourcentage du PIB à 98,4%, soit le même niveau qu'en 2017. En valeur nominale, la dette des administrations publiques a néanmoins progressé de 56,6 milliards d'euros, pour atteindre 2.315 milliards d'euros, selon l'Insee.
"En stabilisant la dette publique et en réduisant plus que prévu notre déficit à 2,5% en 2018, nous avons mis fin à la dérive continue de nos finances publiques depuis plus de 10 ans", s'est félicité sur twitter le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. "Nous allons poursuivre le redressement de nos comptes tout en continuant la baisse des impôts", a-t-il ajouté. D'après l'Insee, la baisse du déficit public s'explique notamment par une hausse des recettes, qui ont grimpé de 2,3% l'an dernier, malgré les baisses d'impôts mises en place par le gouvernement et malgré une croissance plus faible que prévu (1,5% au lieu de 2%).
Rapporté au PIB, le taux de prélèvements obligatoires a reculé de 0,2 point pour s'établir à 45%, à la faveur notamment de la baisse de la taxe d'habitation pour 80% des ménages et de la suppression des cotisations salariales. Les dépenses ont de leur côté ralenti, à +1,9 % en euros courants contre +2,3% en 2017, grâce à une moindre progression des dépenses de fonctionnement (+1,4% après +2,6%). Le poids des dépenses dans le PIB français a ainsi reculé de 0,4 point, pour atteindre 56%.
Ces chiffres sont une bonne nouvelle pour le gouvernement, qui avait promis en janvier un déficit légèrement inférieur aux 2,7% officiellement prévus, à la faveur de recettes fiscales plus élevées qu'espéré. "Les comptes publics seront tenus", avait assuré le ministre des Finances Bruno Le Maire, en assurant que le déficit français serait maintenu pour la deuxième année consécutive sous la barre des 3% fixée par les traités européens. Dans son projet de loi de finances initial, l'exécutif avait néanmoins prévu un résultat plus ambitieux, à 2,3% du PIB. Mais le ralentissement de l'activité l'a obligé à abaisser sa prévision à 2,7%, puis 2,6% du PIB.
AFP/VNA/CVN