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Dans une usine de textile au parc industriel Vietnam - Singapour dans la province de Hai Duong (Nord). |
De nombreuses entreprises en activité dans les secteurs du textile et de la chaussure sont touchées, la Chine étant leur plus grand fournisseur de matières premières.
Actuellement, le Vietnam importe 99% du coton, 70% des fibres et 80% des tissus de sa filière textile. La Chine est en tête des fournisseurs.
Selon Truong Van Câm, secrétaire général de l’Association du textile et de l’habillement du Vietnam (VITAS), plusieurs entreprises vietnamiennes de ces secteurs importent des matières premières de Wuhan. À cause de l’épidémie, des usines de cette ville chinoise ont temporairement fermé leurs portes. Avec comme conséquence un risque élevé de pénurie de matières premières dans quelques mois.
Face à cette situation, plusieurs entreprises recherchent d’autres sources de fourniture, notamment en République de Corée, en Inde, au Bangladesh et au Brésil. Une solution temporaire car les prix de vente des partenaires chinois sont toujours plus bas que ceux d’autres fournisseurs. Cela pourrait entraîner une hausse des prix des produits finis, réduisant la compétitivité des produits du Vietnam.
De plus, le paiement des salaires des travailleurs et les frais d’entretien des machines-outils sont aussi des préoccupations de taille.
"Dans le cas où l’épidémie en Chine continue de sévir dans un ou deux mois, ces secteurs, au Vietnam et ailleurs dans le monde, devront affronter de grands défis", a estimé un représentant de Vitas.
Toujours selon lui, environ 90% des entreprises domestiques en la matière sont de petites et moyennes envergures. Il est donc nécessaire d’un fort soutien de la part du gouvernement, concernant notamment l’accès aux crédits à taux préférentiel pour maintenir et assurer la production.