>>Le plan de relance de Biden, un coup de pouce immédiat à la croissance
>>Le plan de relance de Biden franchit l'étape décisive du Sénat
Joe Biden visite un magasin de Washington le 9 mars. |
Son montant donne le vertige: 1.900 milliards de dollars, soit l'équivalent du PIB de l'Italie en 2020. De quoi avoir un impact considérable sur la croissance, selon des économistes, et sur la vie de millions d'Américains.
Les États-Unis ont "désespérément besoin" de ces mesures pour sortir de la crise provoquée par la pandémie, martèle le nouveau président, qui promulguera son vaste "plan de sauvetage américain" dès qu'il sera adopté par le Congrès.
Les républicains y sont farouchement opposés, dénonçant des mesures "d'extrême gauche", sources d'une "montagne de dettes" et qui vont bien au-delà de la lutte contre la crise du COVID-19.
Joe Biden, qui rappelle à l'envi son long passé de sénateur capable de compromis avec l'autre camp, n'est jusqu'ici parvenu à en convaincre aucun.
Mais les démocrates, qui contrôlent la Chambre des représentants, sont convaincus qu'ils pourront l'adopter sans eux, lors du vote prévu mercredi 10 mars en fin de matinée, après deux heures d'un débat qui débutera à 09h00 (14h00 GMT).
Déjà, le plan Biden a franchi une nouvelle étape décisive mardi soir 9 mars avec un vote de procédure à la Chambre : 219 démocrates ont approuvé les règles qui encadreront le vote final, tandis que 209 républicains et un démocrate les ont rejetées.
"C'est une loi remarquable, historique, qui mènera à une transformation profonde et qui va permettre de largement avancer dans la lutte contre le virus et de répondre à notre crise économique", a affirmé mardi 9 mars la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi.
Signe de leur confiance, plusieurs chefs démocrates ont donné avec elle cette conférence de presse aux accents triomphalistes... avant même le vote.
"Optimistes"
Le 46e président des États-Unis a, de son côté, rendu visite mardi 9 mars à une petite entreprise de Washington qui a bénéficié d'aides adoptées sous Donald Trump, et qui seront prolongées avec les nouvelles mesures.
Le Capitole des États-Unis à Washington. |
Les démocrates insistent sur le fait qu'avec leur version, les petites entreprises familiales, et notamment celles gérées par des personnes issues de minorités, recevront un meilleur soutien.
"Nous avons fait un pas de géant" pour venir en aide aux Américains, avait déclaré Joe Biden samedi 6 mars, après le vote du Sénat sur le texte.
"Je ne vais pas tenter de le cacher. Oui, nous sommes très enthousiastes, optimistes et pleins d'espoir face à ce qui est sur le point de se passer", a tweeté mardi 9 mars son chef de cabinet Ron Klain.
Disposant d'une courte majorité, les démocrates ne peuvent se permettre qu'une poignée de défections mercredi 10 mars.
Or les modifications apportées au Sénat sous la pressions des modérés pouvaient faire craindre une fronde progressiste. Mais le soutien appuyé du sénateur indépendant Bernie Sanders au texte négocié, notamment, a apaisé ces craintes chez les chefs du parti.
Nouveaux emplois
Rappelant l'exemple de la grande crise de 2008, le président démocrate, qui fut le bras droit de Barack Obama lorsqu'ils avaient mis en œuvre en 2009 un plan de secours à l'économie américaine, martèle qu'il vaut mieux voir bien plus grand cette fois, pour s'assurer d'éviter une rechute.
La première économie mondiale s'est contractée de 3,5% l'an passé, sa pire année depuis la Seconde Guerre mondiale.
Selon des experts, le "plan de sauvetage américain" devrait doper la croissance.
Et d'après la Maison Blanche, cette législation "historique" créera plus de 7 millions de nouveaux emplois cette année, rendra les soins de santé plus abordables, tout en sauvant des vies grâce aux aides pour la vaccination généralisée. Elle affirme également qu'elle réduira de moitié la pauvreté des enfants.
Le plan comprend des chèques d'aides directes de 1.400 dollars par personne et enfant à charge pour des millions d'Américains, et prolonge jusqu'en septembre des allocations chômage exceptionnelles qui devaient expirer le 14 mars.
Ce vaste programme sera le troisième plan adopté par le Congrès américain depuis le début de la pandémie, il y a un an.
Le premier, titanesque avec 2.200 milliards de dollars, avait été approuvé avec le soutien des républicains et démocrates, et promulgué par Donald Trump dès mars 2020.
AFP/VNA/CVN