Une exposition sur le paiement dans l’e-commerce à Hanoi. |
Photo : Trân Viêt/VNA/CVN |
Hoài Thu, employée de l’Ocean bank, a réservé une paire de chaussures en ligne. Après avoir payé et reçu la marchandise, elle a découvert que celle-ci ne convenait pas à la description et arborait des problèmes de finition. Elle a alors cherché à demander au vendeur de l’échanger contre une autre, mais n’est jamais parvenue à entrer en contact avec lui. Un phénomène qui est tout sauf une exception.
Cet incident est dû aux restrictions qui régissent le commerce en ligne : puisqu’il est impossible d’aller voir directement le produit, le client doit se contenter des images et de la description du vendeur. De plus, les transactions ne sont pas soumises à la supervision des autorités régulatrices du marché, avec pour conséquence la prolifération des produits contrefaits ou de mauvaise qualité...
Les vendeurs dénoncent aussi l’irresponsabilité des acheteurs : ils cliquent pour réserver un produit mais déposent pas l’argent, allant même jusqu’à donner une fausse adresse. Si dans ces cas-là, la transaction ne réussit pas, les vendeurs doivent malgré tout s’acquitter des frais de transport.
D’après l’Association d’e-commerce du Vietnam (VECOM), pendant ces cinq dernières années, des escroqueries se montant à plusieurs centaines de milliards de dôngs ont été commises dans le commerce en ligne.
La marque, gage de qualité
Malgré les avantages que confère l’e-commerce, l’échec de plusieurs transactions en ligne décourage vendeurs comme acheteurs. Les consommateurs doivent se renseigner en amont pour se protéger des produits de mauvaise qualité avant l’intervention des autorités régulatrices du marché.
Ces cinq dernières années, des escroqueries se montant à plusieurs centaines de milliards de dôngs ont été commises dans le commerce en ligne. |
Photo : Hoàng Phuong/CVN |
Les grands centres de transaction en ligne du Vietnam doivent en même temps construire la confiance des consommateurs et améliorer leurs opérations, notamment le paiement par le biais d’un tiers. Cette méthode consiste à qu’un établissement tiers s’occupe du processus de paiement entre le vendeur et l’acheteur, il a la responsabilité de confirmer ou d’infirmer la transaction et d’assurer les droits légaux des deux parties.
«Les consommateurs doivent utiliser les portefeuilles électroniques pour les transactions en ligne. En cas de litige, ils seront remboursés par nganluong.vn. Les vendeurs sont aussi encouragés à accepter cette méthode de paiement», a conseillé Nguyên Hoà Binh, Pdg de la Fédération Chodiêntu – Ebay.
Le Premier ministre vient d’adopter le Programme national du développement de l’e-commerce d’ici 2020. Le contenu de ce programme porte sur le système national de paiement en ligne (KeyPay.gov.vn), les solutions pour améliorer l’e-commerce, estimer la véridicité des sites web de vente en ligne et encourager la campagne «Les Vietnamiens consomment vietnamien»… «Dans l’attente des mesures gouvernementales, les PME doivent se lancer dans l’exploitation des outils et des fonctions de l’Internet pour mener leurs opérations», a informé Lai Viêt Anh, responsable du Bureau de l’e-commerce (Département de l’e-commerce et des technologies de l’information - Ministère de l’industrie et du commerce du Vietnam).
D’après Lai Viêt Anh, le nombre de PME qui exploitent l’e-commerce est limité, c’est pourquoi les transactions opérées sont problématiques. Il est à noter que ce sont la commission des réglementations d’ouverture d’un site web de vente en ligne et le manque de solutions pour le paiement qui entraînent l’échec de nombreuses transactions dans ce domaine.
Hông Yên/CVN