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Les cinq anneaux, symbole de l'olympisme, devant le siège du Comité international olympique, le 24 mars à Lausanne. |
Thomas Bach, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion du Comité exécutif du CIO tenue en visio-conférence, a précisé que 650 millions d'USD sont destinés à couvrir les surcoûts liés au report des JO de Tokyo à 2021, alors que 150 millions d'USD iront au mouvement olympique, en particulier les fédérations internationales largement touchées par la crise liée au coronavirus.
La pandémie de coronavirus, qui a déjà fait plus de 300.000 morts, a eu "un impact financier très sévère dans le monde, sur la société, les gouvernements et bien sûr les Jeux olympiques, le mouvement olympique dans son ensemble et en particulier le CIO", a expliqué M. Bach lors d'une conférence de presse téléphonique.
L'exécutif de l'instance a dressé un état des lieux et a "approuvé une enveloppe de 800 millions d'USD pour faire face aux conséquences financières de la crise du COVID-19", a ajouté M. Bach.
Le 24 mars, le CIO a annoncé le report d'un an des JO de Tokyo initialement prévus du 24 juillet au 9 août 2020, une première pour des JO de l'ère moderne en temps de paix. Les Jeux de Tokyo sont désormais reprogrammés du 23 juillet au 8 août 2021.
Ce report des JO va entraîner des surcoûts encore très difficiles à évaluer, qui devront être partagés entre le CIO et le comité d'organisation.
Selon les derniers chiffres publiés, le budget des JO de Tokyo doit s'établir à 12,6 milliards d'USD partagés entre le Comité d'organisation (Cojo), le gouvernement et la ville de Tokyo. Le CIO apporte un financement important au Cojo.
"Réduire les coûts"
Pour minimiser les surcoûts, le CIO et le Cojo "sont en contact étroit avec le groupe de travail créé et nous n'écartons aucune piste dans le but de réduire les coûts tout en maintenant l'esprit des Jeux et la qualité de la compétition", a encore assuré M. Bach.
L'une des principales difficultés est de garantir pour un an de plus la disponibilité des sites de compétitions et du Village olympique, dont les logements étaient destinés à être vendus juste après la clôture des JO.
Concernant le Village olympique, "les efforts sont monumentaux", a assuré Christophe Dubi, directeur général des Jeux. "C'est une mission difficile, mais nous sommes confiants, le travail avance très bien".
Une affiche publicitaire pour les JO 2020 près de deux mois après leur report, vue dans la rue à Bangkok, |
Alors que la sévérité et l'étendue imprévisible de la pandémie alimentent des doutes sur la tenue des Jeux, M. Bach a affiché sa confiance : "Nous travaillons totalement au succès des JO de Tokyo qui s'ouvriront le 23 juillet 2021... Afin d'avoir des Jeux dans un environnement sûr pour tous les participants".
Le CIO a également validé jeudi 14 mai la tenue "virtuelle" de la 136e session le 17 juillet. Cette session diffusée en direct, se tiendra à distance et permettra à la centaine de membres de valider certaines décisions via un système de vote électronique sécurisé.
En raison du report des JO, le CIO a également décidé de prolonger d'un an le mandat de cinq membres, dont celui du Français Tony Estanguet, patron des JO de Paris-2024, qui devait s'achever cette année.
Triple champion olympique de canoë et président du Comité d'organisation des JO de Paris-2024, Estanguet avait été élu à la Commission des athlètes lors des JO de Londres-2012 et devait achever son mandat l'été prochain lors des JO de Tokyo.