>>Probables matches à huis clos en Suisse dès le 8 juin
>>Coronavirus : les fédérations sportives internationales en difficulté
Les supporteurs des Young Boys, lors d'un match contre Lausanne, le 22 avril 2018 à Berne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette aide sera distribuée sous forme de prêts remboursables. Une première tranche de 100 millions de CHF pour les clubs de football, actuellement largement privés de revenus, sera disponible à compter du 1er juin. Les clubs de hockey pourront eux accéder à une enveloppe de 75 millions de CHF.
Une deuxième tranche de 175 millions de CHF sera accessible en 2021 si les clubs en ont encore besoin.
La Confédération va également aider le sport amateur à hauteur de 50 millions de CHF cette année et de 100 millions de CHF pour 2021. Ces mesures doivent encore être adoptées par le Parlement.
Dans un communiqué, la Ligue de football suisse (SFL), se "félicite de cette aide financière de l'État" qui "permettra de protéger les clubs contre la menace d'insolvabilité".
La Suisse a autorisé la reprise depuis lundi de l'entraînement dans les deux championnats de football de D1 et D2 mais très peu de clubs ont effectivement repris l'entraînement.
Le Conseil fédéral qui avait évoqué une reprise possible des matches le 8 juin doit rendre une décision définitive le 27 mai. Les clubs se prononceront deux jours plus tard, lors d'une assemblée générale de la SFL, sur une reprise du championnat qui serait alors programmée les 20 et 21 juin.
Mais plusieurs clubs, comme le FC Sion, y sont opposés car, expliquent-ils, l'obligation de jouer à huis clos et la fin des mesures de chômage partiel accentueraient leurs difficultés financières.
L'octroi de prêts remboursables aux quelque 60 fédérations internationales sportives basées en Suisse est également prévu.
Certaines fédérations "sont menacées d'insolvabilité, par exemple en raison de l'annulation de grandes manifestations sportives nationales et internationales", a expliqué le Conseil fédéral.
La FIFA, le Comité international olympique (CIO) et l'UEFA n'y auront pas accès, car "ce sont des organisations à forte capacité financière", a précisé le Conseil fédéral.
Prêts bancaires
Concrètement, le CIO doit prendre en charge la moitié des subventions, alors que les cantons concernés ainsi que la Confédération doivent prendre en charge, ensemble, l'autre moitié. Depuis le début de la crise du coronavirus, les fédérations avaient déjà accès à des prêts bancaires, garantis par les cantons.
Dans un communiqué, le CIO s'est dit "pleinement déterminé à fournir ce programme d'aide aux fédérations internationales en coopération avec les autorités suisses".
Le CIO apporte déjà une aide substantielle aux fédérations internationales. Ces subventions qui avaient atteint au total 540 (bien 540) millions d'USD (498 millions d'euros) pour les JO de Rio-2016, sont réparties entre les 28 fédérations olympiques d'été en fonction de leur audience et de leur importance.
Elles vont de 7 millions d'USD pour les plus petites (pentathlon moderne, rugby...) à environ 40 millions d'USD pour les plus grosses (athlétisme, natation et gymnastique).