>>Les experts de l'OMS à l'Institut de virologie de Wuhan
>>Macron promet une vaccination générale "d'ici la fin de l'été"
>>Pandémie : l'Europe mobilisée pour obtenir plus de vaccins
Le vaccin russe Spoutnik V, nouvelle coqueluche des Européens. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Bien que le nombre de vaccinations ait désormais dépassé celui d'infections signalées dans le monde, "plus des trois quarts de ces vaccinations ont lieu dans dix pays qui représentent près de 60% du PIB mondial", alors que "près de 130 pays, comptant 2,5 milliards de personnes, n'ont pas encore administré une seule dose", a déploré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'un point presse.
"Tous les gouvernements ont l'obligation de protéger leur propre population. Mais une fois que les pays disposant de vaccins ont vacciné leur propre personnel de santé et les personnes âgées, la meilleure façon de protéger le reste de leur propre population est de partager les vaccins afin que d'autres pays puissent faire de même", a-t-il souligné.
"Plus il faut de temps pour vacciner les personnes les plus exposées partout, plus nous donnons au virus la possibilité de muter et d'échapper aux vaccins", a-t-il averti.
Le chef de l'OMS a également appelé à une "augmentation massive" de la production de vaccins, demandant aux sociétés fabricantes de délivrer des licences non exclusives pour permettre à d'autres producteurs de fabriquer leurs vaccins.
"L'extension de la production à l'échelle mondiale rendrait également les pays pauvres moins dépendants des dons des pays riches", a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs encouragé les entreprises à partager leurs dossiers avec l'OMS plus rapidement et de manière plus complète afin que cette dernière puisse les examiner en vue de leur inscription sur la liste des utilisations d'urgence.