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Facebook a promis de mieux respecter la vie privée pour échapper à la vindicte populaire, mais sa prospérité dépend toujours de la montagne de données générée par ses utilisateurs. Une contradiction qui suscite un certain scepticisme. Son patron et fondateur Mark Zuckerberg a annoncé mercredi 6 mars un virage fondamental, destiné à faire de Facebook - bâti comme une agora publique - un lieu d'échanges plus privé et plus protecteur des données personnelles, comme si l'on discutait dans l'intimité de son "salon", à l'abri des oreilles indiscrètes. Au menu: primauté donnée aux messageries privées (Messenger, Instagram Direct et WhatsApp) - par opposition au traditionnel "fil d'actualités" Facebook - avec promesse d'en crypter les contenus, mais aussi diversification vers de nouveaux services, comme le e-commerce, les paiements en ligne... Une chose est sûre, assurent les experts des réseaux sociaux, après plus de deux ans d'un flot ininterrompu de scandales autour des données personnelles, et confronté aux nouvelles attentes des internautes, Facebook n'avait pas vraiment le choix.