Le ca trù énivre de plus en plus de jeunes à Hanoi

D’une forme musicale encore inconnue chez la majorité des touristes étrangers et de peu d’attrait pour le public, le ca trù (chants des courtisanes) donne depuis des moments habituels de spiritualité à beaucoup de Hanoiens et de visiteurs étrangers dans la capitale.

>>Hanoi fait revivre les chants traditionnels

Tous les mercredis, vendredis et dimanches soirs, la maison commune Kim Ngân, sise aux 42-44, rue Hàng Bac, en plein quartier ancien de Hanoi, vibre au son des spectacles de ca trù. Des représentations qui attirent une assistance nombreuse, notamment d’étrangers.

Le ca trù (chant des courtisanes) a été inscrit
Photo : Lâm Khanh/VNA/CVN

La responsable du Club de ca trù de Hanoi n’est autre que Lê Thi Bach Vân, qui fait partie des artistes les plus qualifiés pour préserver ce chant académique traditionnel. Alors que d’autres clubs de ca trù ont été obligés de réduire leur nombre de représentations faute de spectateurs, le sien se porte plutôt bien. «Chaque représentation est destinée à donner aux spectateurs le goût de numéros artistiques, mais aussi de donner aux artistes un espace culturel traditionnel pour dissiper le stress et les soucis de la vie quotidienne», a confié Mme Vân.

Hanoi compte des clubs de ca trù, mais ceux de Thang Long et de Hanoi fonctionnent très bien et organisent souvent des représentations pour un public vietnamien comme étranger.

Désireux de toucher aussi le public vietnamien, les responsables de ces deux clubs tendent la main aux agences de voyages domestiques, et attachent par ailleurs une grande importance à la transmission du métier.

«On doit préserver le ca trù. Le Club de ca trù de Hanoi a la chance de compter un grand nombre de jeunes chanteuses et de musiciens. Ils sont naturels et chantent avec amour», a déclaré Mme Vân.

Passion et contribution des jeunes

L’artiste Bach Vân (droite) initie une jeune française aux percussions du ca trù.
Photo : Phuong Mai/CVN

Aujourd’hui, la maison commune Kim Ngân demeure le lieu majeur de rencontres régulières entre les artistes et leur public. Les spectateurs, dont plus de la moitié est étrangère, sont très attentifs. Chaque concert ne dure qu'une heure, entracte compris, durant lequel les artistes présentent et discutent avec le public en vietnamien et en anglais des originalités de leur art.

Plusieurs jeunes, notamment des étudiants d’universités, participent aussi aux activités du club. Chargé de parler en anglais et en vietnamien lors des représentations du club, Dang Thanh Nga, étudiante à l’École normale supérieure 1 de Hanoi, a confié : «Je crois que les jeunes vont changer de point de vue et d’idées sur le +ca trù+ après avoir assisté à des représentations typiques».

Trois soirées par semaine, Nga et ses amis bénévoles arrivent au Club de ca trù de Hanoi pour assister les artistes de la maison commune Kim Ngân.

Parmi les spectateurs des représentations de ca trù dans cette maison commune, il y a beaucoup de jeunes qui expriment clairement leur passion pour cet art traditionnel.

«Je souhaite que le +ca trù+ puisse être présenté à travers des œuvres plus intéressantes pour attirer plus de jeunes», a indiqué Thu Quynh, étudiante à l'Université de la culture de Hanoi.

Thúy Hà/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top