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La joie des Barcelonaises victorieuses de la Ligue des champions contre Wolfsburg, samedi 3 juin à Eindhoven. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Menées 2-0 à la mi-temps, les Blaugrana ont renversé la vapeur dans une seconde période survoltée qui a fait chavirer de bonheur les milliers de supporters catalans venus garnir le PSV Stadion, rempli par plus de 33.000 personnes.
La fête du Barça Femeni, commencée dans les rues ensoleillées d'Eindhoven, a pourtant failli être gâchée par le départ canon des "Wölfinnen", plus entreprenantes et ultra-efficaces sous les coups de boutoir d'Ewa Pajor (3e, 0-1) et Alexandra Popp (37e, 0-2).
Mais les Catalanes se sont appropriées la devise de leurs adversaires, "Immer Hungrig" ("toujours affamées"), pour les croquer au retour des vestiaires.
Patricia "Patri" Guijarro (48e, 50e) a sonné la révolte, du pied gauche puis de la tête, et Fridolina Rölfo (70e) a fini le travail, déclenchant un vacarme de tous les diables dans les tribunes colorées de bleu et de grenat.
La capitaine du FC Barcelone, Alexia Putellas, avec le trophée de la Ligue des champions remporté contre Wolfsburg, le 3 juin à Eindhoven. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est incroyable. Surtout avec la manière dont nous l'avons fait, revenir de 2-0 en finale c'est super compliqué", s'est réjouie Patri sur la plateforme DAZN. "Je ne crois pas que nous ayons été inquiètes à l'idée de marquer trois buts, ce qui est pourtant un exploit dingue à réaliser, et c'est le talent de cette équipe", a ajouté Lucy Bronze à l'antenne du diffuseur.
Traumatisme évacué
Deux ans après le titre inaugural de 2021, acquis sans contestation devant Chelsea (4-0), les Barcelonaises assoient un peu plus le rêve d'hégémonie européenne qu'elles cultivent face à l'affaiblissement de Lyon, monstre sacré du football féminin avec ses huit couronnes, éliminé au printemps en quart de finale.
Le souvenir "traumatisant", comme l'a avoué vendredi 2 juin la double Ballon d'or Alexia Putellas, de la finale perdue la saison dernière face à l'OL est désormais derrière elle, avec un avenir radieux à cultiver.
La Barcelonaise Patricia Guijarro (droite) qui a marqué deux buts contre Wolfsburg en finale de la Ligue des champions, le 3 juin à Eindhoven. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Elles ont prouvé samedi 3 juin qu'elles avaient bien plus qu'une technique soyeuse et une pléiade de stars dans leur effectif. Le triomphe d'Eindhoven est aussi le sacre de leur mental d'acier, pourtant la qualité première attribuée à leurs adversaires allemandes.
Les Louves ont mordu à pleines dents au coup d'envoi dans la défense trop tendre des Espagnoles. Le neuvième but cette saison en C1 de Pajor et le quatrième lors d'une finale européenne pour Popp, record d'Ada Hegerberg égalé, aurait dû tuer tout suspense. C'était sans compter sur l'incroyable résilience des nouvelles championnes d'Europe.
Pour Wolfsburg, sacré en 2013 et 2014, c'est une cruelle désillusion de plus. Il s'agit de la quatrième finale continentale d'affilée perdue par les Allemandes après 2016, 2018 et 2020. Le Barça a connu ces tourments en 2019 et 2022, un apprentissage difficile mais sûrement bénéfique au moment d'absorber la pression de ces sommets d'ivresse.
L'équipe dirigée par Jonatan Giraldez s'est comportée en championne, samedi 3 juin , et a conclu avec orgueil une campagne européenne disputée sans Putellas, gravement blessée l'été dernier avec la sélection et revenue seulement fin avril sur les terrains.
La Ballon d'or 2021 et 2022 est entrée dans les dernières minutes de la finale, sa première apparition cette saison dans la compétition, avant de soulever en premier la coupe, sous les cotillons et entourée des siennes, un large sourire aux lèvres.
AFP/VNA/CVN