Mondial : les Bleues sans Katoto, les nuages s'accumulent

Le rêve d'un premier titre majeur pour l'équipe de France féminine, cet été au Mondial en Australie, a pris du plomb dans l'aile avec le forfait acté mardi 30 mai de l'attaquante vedette Marie-Antoinette Katoto, une contrariété de plus à gérer pour Hervé Renard.

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L'attaquante française Marie-Antoinette Katoto, blessée, à Ashby-de-la-Zouch en Angleterre, le 15 juillet 2022.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les hautes ambitions affichées par le nouveau sélectionneur des Bleues, engagé fin mars pour succéder à Corinne Diacre, se télescopent avec les (mauvaises) nouvelles en provenance de l'infirmerie.

L'absence de "MAK", sa seule avant-centre d'envergure internationale, s'ajoute au forfait de Delphine Cascarino, autre pépite d'attaque blessée, et au pessimisme entourant Griedge Mbock, défenseure expérimentée engagée dans une course contre-la-montre ultra serrée.

En Australie, Hervé Renard va devoir ressortir sa boîte à magie, comme il a pu le faire chez les messieurs en gagnant la Coupe d'Afrique des nations avec la modeste Zambie, en 2012, ou en domptant l'Argentine de Lionel Messi avec l'Arabie saoudite, en novembre dernier au Mondial.

Les Françaises vont donc partir à l'autre bout du monde sans Katoto, la buteuse star de 24 ans, insuffisamment remise de la grave blessure subie l'été dernier durant l'Euro.

L'attaquante du Paris Saint-Germain, pas encore revenue à la compétition, a passé des examens médicaux mardi matin à Clairefontaine. Les staffs médicaux de la sélection et de son club ont estimé qu'elle n'était "pas apte" à participer au Mondial (20 juillet- 20 août), selon des sources proches de la joueuse et des Bleues.

Sa "guérison est en bonne voie mais c'est trop juste pour une grande compétition", a expliqué à l'AFP l'entourage de la N.9.

Seize buts en 15 matches

Sans Katoto (32 sélections, 26 buts), les Bleues sont orphelines d'une buteuse d'exception, capable d'empiler 16 buts en 15 matches internationaux la saison dernière, jusqu'à sa double blessure contre la Belgique au premier tour de l'Euro-2022 : rupture d'un ligament du genou droit et fissure au ménisque.

La joueuse née à Colombes (Hauts-de-Seine), non sélectionnée par Diacre pour le Mondial-2019 en France, représente un profil unique dans le paysage du football français, et le réservoir d'avant-centres susceptibles de la remplacer apparaît assez mince.

Renard espérait compter sur elle en cours de tournoi, même "30 minutes en finale", mais il avait annoncé ne pas vouloir forcer le destin.

"On fera en sorte de respecter l'aspect médical, l'aspect athlétique pour ne pas aller contre l'intégrité physique de cette joueuse qui a encore un avenir brillant devant elle", avait expliqué le sélectionneur le 21 mai dans un entretien à l'AFP.

Le nom de Katoto n'apparaîtra pas dans la liste que dévoilera le nouveau boss des Bleues le 6 juin.

Sans elle, ni Cascarino et probablement Mbock, il restera cependant quelques grands noms de l'actuelle équipe de France, à commencer par la capitaine Wendie Renard, l'arrière Sakina Karchaoui, la milieu Grace Geyoro et l'ailière Kadidiatou Diani.

"Kadi" n'a pas rejoué depuis une blessure fin mars, mais elle devrait être rétablie à temps : "La première semaine d'entraînement s'est bien passée, j'ai de bonnes sensations", a-t-elle déclaré dimanche 28 mai lors de la cérémonie des trophées UNFP, se montrant confiante sur les échéances à venir.

Une rare bonne nouvelle, dans un océan de contrariétés.

AFP/VNA/CVN

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