Cette déclaration a été faite après que certaines pages web ont créé le buzz en publiant une information selon laquelle le Comité populaire de la province de Quang Binh (Centre) aurait envisagé de construire un téléphérique dans la grotte de Son Doong.
"La protection des patrimoines naturels et culturels doit toujours aller de pair et se réaliser en liaison avec la promotion de leurs valeurs, rendre service à l’homme, rapporter des intérêts économiques", a affirmé la vice-ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme, Dang Thi Bich Liên.
"Elle doit en même temps observer la Loi sur le patrimoine culturel et la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel dont le Vietnam est signataire", a-t-elle ajouté.
La grotte de Son Doong est la plus grande du parc national de Phong Nha-Ke Bang inscrit en 2003 sur la Liste du patrimoine mondial. |
Photo : VNA/CVN |
Des spéléologues anglais avaient découvert au printemps 2009, dans la jungle de Hang Son Doong, Cette grotte a, par endroits, une hauteur de 80 mètres sur 80 mètres de large. À d'autres endroits, les dimensions peuvent aller jusqu'à 240 mètres de hauteur sous voûte. L’entrée de cette grotte était connue depuis 1991 par les habitants locaux mais ils en avaient trop peur pour s’y aventurer. L’équipe de spéléologues a également découvert une rivière courant sur les premiers kilomètres de la caverne ainsi que des stalagmites de plus de 70 mètres de haut.
Selon la vice-ministre Dang Thi Bich Liên, la grotte de Son Doong est la plus grande du parc national de Phong Nha-Ke Bang inscrit en 2003 sur la Liste du patrimoine mondial
Le parc présente un paysage de plateaux karstiques et de forêts tropicales, très divers du point de vue géologique et offre des phénomènes spectaculaires, dont de nombreuses grottes et rivières souterraines. Il abrite un haut niveau de biodiversité et de nombreuses espèces endémiques.
"Pour une zone exceptionnelle et sensible comme la grotte de Son Doong et le parc national de Phong Nha-Ke Bàng, tout investissement, tout développement, y compris le projet de construction d’un téléphérique doit solliciter l’avis du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme et des organes concernés. Dans le même temps, il faut faire un rapport et demander l’avis du Premier ministre", a-t-elle souligné.
"Lors du processus d’examen des projets, une attention particulière doit être prêtée aux impacts environnementaux et socio-culturels de toute la région, assurant ainsi son développement durable", a-t-elle encore indiqué.