L'Argentine entame des pourparlers avec le FMI sur la dette

Le gouvernement du nouveau président argentin de centre-gauche Alberto Fernandez a annoncé mercredi 11 décembre avoir entamé des "conversations" avec le Fonds monétaire international (FMI) sur la dette du pays, qu'il peine à rembourser.

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Le nouveau ministre argentin de l'Économie, Martin Guzman, donne une conférence de presse à Buenos Aires, le 11 décembre.

"Nous avons déjà eu des conversations avec le FMI et il y a reconnaissance de l'échec" du programme de prêts accordés à l'Argentine en 2018, a déclaré le ministre de l'Économie Martin Guzman, au cours de sa première conférence de presse depuis sa nomination mardi 10 décembre. "Ce qu'il faut, c'est reconnaître la nécessité d'un programme différent".
"Pour ne pas devoir faire un ajustement budgétaire brutal il est nécessaire de résoudre le problème de la dette. Pour payer, il faut avoir des capacités de paiement, et pour cela l'économie doit se remettre d'aplomb. Nous souhaitons une relation constructive avec tous les créanciers, les détenteurs d'obligations et le FMI", a poursuivi M. Guzman.
Le ministre, collaborateur à l'Université de Columbia de New York du prix Nobel d'
Économie, Joseph Stiglitz, s'est déjà montré partisan d'un moratoire de deux ans sur le paiement des intérêts de la dette publique, via un accord avec les créanciers et un rééchelonnement du remboursement du capital.
Un porte-parole du FMI à Washington a indiqué que M. Guzman avait déjà rencontré la directrice générale de l'institution, Kristalina Georgieva.
L'Argentine avait obtenu en 2018 du FMI un crédit sur trois ans de 57 milliards d'USD, dont elle a tiré 44 milliards. Le président Alberto Fernandez a déjà annoncé qu'il ne demanderait pas le versement de la dernière tranche du prêt, dont les conditions ont été négociées par le gouvernement de son prédécesseur.
La dette publique totale de l'Argentine s'élève à 315 milliards d'USD, soit près de 100% du Produit intérieur brut (PIB) du pays.
"Nous arrivons pour résoudre une crise économique et sociale très profonde. La situation est d'une extrême fragilité", a reconnu le ministre, qui annoncé un "plan macroéconomique intégral" pour redresser le pays mais n'a fourni aucun détail.
Le FMI prévoit pour cette année une chute de 3,1% du PIB argentin et une inflation de l'ordre de 55%.

AFP/VNA/CVN

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