>>Ryad, la capitale austère de l'Arabie saoudite, s'ouvre aux touristes
>>L'Arabie saoudite poursuit son ouverture et va émettre des visas de tourisme
Un dromadaire dans le désert saoudien le 18 octobre. |
Pour le prince Abdulaziz bin Turki al-Faisal, qui préside l'autorité saoudienne des sports, ce rallye sera l'occasion de mettre en valeur les richesses touristiques de l'Arabie saoudite au moment où ce pays, dominé par un islam ultraconservateur, affiche sa volonté d'attirer les touristes étrangers.
"Le monde verra le caractère pittoresque de notre pays et son merveilleux désert", a déclaré ce dirigeant à la presse sur le site de Qiddiya, ville nouvelle en construction près de Riyad.
Les organisateurs de ce rallye de 12 jours dans le désert saoudien ont reconnu le caractère très controversé du choix de l'Arabie saoudite, où les femmes par exemple n'ont le droit de conduire que depuis un an, mais parient sur la volonté d'"ouverture" des autorités saoudiennes, selon le patron de la course, David Castera.
Le départ du "Dakar" 2020 sera donné le 5 janvier à Jeddah et la course prendra fin le 17 après 7.800 km dans le désert, à Qiddiya.
Le royaume sunnite a commencé à délivrer en septembre des visas touristiques, pour la première fois de son histoire, dans le but de diversifier ses ressources et se préparer à une économie sans pétrole.
Mais ce pays où l'alcool est interdit et où domine la ségrégation entre sexes peine à convaincre de son attractivité pour le tourisme international, si on fait exception des milliers de pèlerins musulmans se rendant chaque année sur les lieux saints de La Mecque ou Médine.
Depuis quelques années, le royaume ultraconservateur s'appuie sur le sport pour améliorer son image. Il a ainsi déjà accueilli la Supercoupe d'Italie en janvier, organise depuis l'an dernier une course de Formule Electrique et souhaitait donc attirer le célèbre rallye.