Selon le Département de gestion des travailleurs à l’étranger du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, les projets opérationnels au Laos portent sur la construction de zones industrielles, l’exploitation minière, la sylviculture et la fabrication de biens de consommation. Au Cambodge, ils concernent les secteurs de l’agriculture, du textile, des biens de consommation, des télécommunications, de la banque et de la finance.
En 2011, le Vietnam a envoyé 3.300 travailleurs au Cambodge. |
La Compagnie générale des engrais, celle du pétrole, des entreprises des télécommunications ainsi que des banques du Vietnam ayant une filiale dans les provinces cambodgiennes de Battambang, Komponchnang et de Takeo ont besoin actuellement de recruter des centaines de personnes pour des postes de cadre en gestion et d’ingénierie après formation interne. Leurs critères de recrutement : être diplômé en gestion, marketing, finance, chimie ou agriculture, maîtriser l’anglais, et le Khmer, qui est un plus privilégié.
Le personnel de tels projets se voient délivrer un visa long séjour d’un an renouvelable indéfiniment pour toute la durée du poste. Les entreprises prennent accorde logement, défraiement du transport, congés payés et visite annuelle au Vietnam... Les salaires sont très attrayants, à partir de 250 dollars. Ainsi, la Compagnie générale d’ouvrages de transport N°1 offre au début un salaire de 450 dollars pour un travailleur manuel et de 2.200 dollars pour un gestionnaire ou un technicien. Au Cambodge, le revenu moyen des techniciens, ingénieurs de chantier et employés de banque va de 750 à 1.200 dollars.
Duong Duc Manh, directeur de formation de la compagnie d’envoi de main-d’œuvre TXM, a indiqué que ses clients embauchent régulièrement des vendeurs, des employés en marketing et en téléphonie pour le Laos. Ceux embauchés ont l’opportunité de suivre une formation de gestionnaire pour les quatre pays de la région que sont le Laos, le Cambodge, le Myanmar et le Timor Leste.
«Après les dernières crises politiques, les marchés du Proche-Orient ne sont plus l’eldorado compte tenu des risques trop importants qu’ils présentent, alors que d’autres marchés habituels comme la Malaisie et Taïwan (Chine) sont saturés. Les entreprises d’envoi de personnel doivent désormais s’intéresser davantage à l’Asie du Sud-Est», a conseillé l’Association d’envoi de main-d’œuvre du Vietnam.
Avec les importants besoins des marchés lao et cambodgien, l’objectif d’envoyer 90.000 travailleurs à l’étranger est à la portée du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales.
Duy Minh/CVN