>> Foot: face aux Gallois, Southgate tenté d'ouvrir la cage anglaise
>> Euro : condamnations unanimes des insultes racistes visant des joueurs anglais
>> Le Graët rencontrera Deschamps dès la semaine prochaine pour évoquer son avenir
>> Bleus : Mbappé désigné capitaine d'une jeune garde tournée vers l'Euro
Le sélectionneur de l'Angleterre Gareth Southgate après la défaite contre la France en quart de finale du Mondial au Qatar, au stade d'Al-Bayt à Al Khor, le 10 décembre 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je veux prendre la bonne décision quelle qu'elle soit, que ce soit la bonne décision de continuer ou la bonne décision de ne pas continuer et je pense que ce soir n'est pas le bon moment pour prendre ce genre de décision. Et les tous prochains jours non plus, en fait", avait confié Gareth Southgate, un brin abattu, après la défaite 2-1 contre les Bleus.
Demi-finaliste en Russie en 2018, finaliste de l'Euro contre l'Italie, en 2021, une défaite en quart ressemblait à un pas en arrière pour des Anglais qui attendent toujours un sacre majeur depuis 1966.
Il avait évoqué 18 mois difficiles entre la terrible nuit de Wembley et celle, presque aussi cruelle, du stade Al-Bayt, à 40 km au nord de Doha, où un pénalty envoyé dans le ciel qatari par Harry Kane, à quelques minutes de la fin du temps réglementaire, avait mis fin à un parcours plutôt convainquant des Anglais jusque là.
Les critiques souvent sévères, et parfois fondées, sur le jeu de son équipe, lors d'une Ligue des nations catastrophique, avaient atteint le sélectionneur qui se veut consensuel et fédérateur.
Potentiel offensif toujours intimidant
Après avoir ramené une sélection à la dérive à son arrivée, en 2016, à la 5e place mondiale dans le classement FIFA, il n'avait plus grand chose à prouver.
Mais Southgate veut relever le défi consistant à trouver le "facteur x" pour aller au bout de l'Euro-2024 en Allemagne.
Il faudra évidemment passer les éliminatoires qui débutent alors que beaucoup de joueurs semblent au sommet de leur forme, malgré le forfait de Marcus Rashford, étincelant avec Manchester United depuis le retour du Qatar.
Harry Kane. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec Bukayo Saka avec Arsenal, Jack Grealish ou Phil Foden avec Manchester City, Reece James et Ben Chilwell avec Chelsea ou Jude Bellingham avec Dortmund, sans oublier Kane, dans l'ombre de Erling Haaland en championnat, mais qui a déjà inscrit 21 buts en 28 matches avec Tottenham, le potentiel offensif est plus intimidant que jamais.
Kane n'est d'ailleurs plus qu'à un but de devenir le meilleur buteur de l'histoire des Three Lions, ce qu'il espère réaliser contre l'Italie, jeudi 23 mars, ou au plus tard dimanche 26 mars, contre l'Ukraine, à Wembley.
La présence de Harry Maguire, remplaçant la plupart du temps à Manchester United, ou Eric Dier, guère impressionnant avec Tottenham, interroge même si les deux joueurs n'ont jamais déçu en compétition officielle avec l'Angleterre.
Celle de Marc Guéhi, peu en vue avec Crystal Palace, est plus contestable, mais le sélectionneur s'est ému, au moment de l'annonce de la faiblesse de son réservoir de joueurs sélectionnables.
Un réservoir de joueurs qui se réduit
La proportion de joueurs en mesure de porter le maillot anglais en Premier League était "de 33% en moyenne la saison dernière, puis c'est descendu sous les 29% et le week-end dernier on était sous les 25%", avait souligné Southgate, dénonçant la propension des clubs à préférer des joueurs étrangers à ceux issus du centre de formation.
"Personne ne peut me dire que si les joueurs sont assez bons, ils auront leur chance. Ce n'est pas vrai. Il y a plein de joueurs qui sont assez bons", a-t-il poursuivi en tant qu'ancien sélectionneurs des Espoirs qui garde un œil avisé sur la formation anglaise.
Avec l'élargissement de l'Euro à 24 équipes, les deux premiers de la poule, qui comprend également la Macédoine du Nord et Malte, seront qualifiés directement.
Et il faudra trouver les mots pour redonner de l'allant à ce groupe d'habitude si performant en éliminatoires.
"Pour le Mondial, tout le monde voulait en être et la rivalité pour les places était immense, l'appétit était là, il était évident. Maintenant, il va falloir reprendre du début", a-t-il admis, en se montrant confiant.
"Je sais exactement où nos cadres en sont vis-à-vis de ce défi. Ils sont prêts. Les (Jordan) Henderson), les Kane, ils vont donner le ton pour la mentalité dont on aura besoin", a-t-il assuré.
AFP/VNA/CVN