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Une ferme semencière à la commune de Son Hà, province de Lang Son (Nord). |
Photo : Hung Trang/CVN |
Disposant d’une grande superficie forestière, les autorités de Lang Son placent toujours la sylviculture au cœur des priorités de l'action provinciale. Ces dernières années, la province a mis en œuvre des solutions pour soutenir les agriculteurs avec par exemple des prêts à taux préférentiel pour les projets de reboisement ou des politiques spéciales en vue d’encourager l’investissement dans l’agriculture et le développement rural.
Au début de cette année, le comité populaire de la province de Lang Son a promulgué la décision No 234/QD-UBND relative au projet de développement durable du secteur de la sylviculture pour la période 2020-2030.
Concrètement, les autorités donnent leur priorité à l’amélioration de la qualité des semences, la création de zones de matières concentrées et stables, l’application de la haute technologie dans la plantation forestière et la transformation du bois ou encore le renforcement de la promotion commerciale notamment dans les pays à forte demande pour des produits de qualité et respectueux de l'environnement ...
Depuis 2010, la province a planté plus de 90 mille hectares de forêt, soit une moyenne de 9.500 à 10.500 ha par an portant la couverture forestière à plus de 62%. Lang Son possède 171 entreprises et ateliers de transformation du bois produisant environ 20.500 m3 de planches sciées, plus de 45 mille m3 de planches pelées, 20 mille tonnes de térébenthine, plus de 6 mille d'anis sec. Leurs produits sont acceptés par les grands marchés comme ceux des États-Unis, du Japon, de la Corée du Sud, de la Chine…
Depuis 2010, la province verse annuellement environ plus 46 milliards de dôngs vers la sylviculture, représentant 0,39% de l’investissement total provincial.
Le secteur forestier contribuait en 2010 à 5,79% au produit intérieur brut régional en 2010 et 6,25% en 2019. Son chiffre d’affaire a atteint à plus de 3.400 milliards de dôngs.
Échapper à la pauvreté grâce à la foresterie
"Au cours des six premiers mois de l’année, les habitants de Lôc Binh ont récolté plus de 7 mille cubes de bois (principalement du bois pelé) et plus de mille tonnes de résine", a dit Lê Minh Tuân, chef adjoint du service de gestion et de la protection des forêts du district de Lôc Binh
Le village de Ban Tang, commune de Khanh Xuân du district de Lôc Binh compte 80 familles. Chacune possède de 0,8 à 3 hectares de forêt, principalement des pins.
Récolte la résine des pins, à Lang Son (Nord). |
Photo : Lâm Ngoc/CVN |
"Depuis 1996, les habitants ont été soutenus par l'État pour mettre en œuvre le projet de reboisement. Et maintenant, des pinèdes peuvent être exploitées pour leurs résines. Ce travail donne aux cultivateurs un revenu de 150 millions à 200 millions de dôngs par an", a dit Lê Van Thang, agriculteur de Lôc Binh, qui possède plus de 2 ha de pins. Chaque année, sa famille empoche environ 300 millions de dôngs.
De son côté, Hoàng Thi Mach, habitant de la commune de Tân Thành, district de Cao Lôc est bien connue dans le secteur de transformation de bois. Son atelier crée des emplois pour 15 ouvriers avec un revenu stable de 6 millions de dông par mois. Elle aide aussi les habitants à écouler leurs bois. Chaque année sa famille a gagné plus de 150 millions.
"Il y a dix ans, la vie des habitants de la commune limitrophe de Bac Xa du district de Dinh Lâp était en difficulté. Plus 70% des foyers étaient pauvres. La commune n’avait pas de route vers le centre communal, pas de ligne électrique, pas de maison culturelle, pas d’école maternelle et pas de centre médical", a rappelé Ky Dung Phu, ex-président du comité populaire de la commune de Bac Xa. Aujourd’hui, grâce de l’exploitation de la résine de pin, la commune a atteint les normes de la Nouvelle Ruralité.
"Maintenant, Bac Xa compte plus de 11 mille ha de pinède, en moyenne chaque foyer en plante de 10 à 20 ha. Environ 25% de la superficie de pins a été exploitée. En 2009 les agriculteurs avaient récolté seulement 85 tonnes de résines. En 2018, ce chiffre s’est élevé à 1.200 tonnes. Le revenu annuel par habitant en 2018 a atteint plus de 30 millions de dông. Quelques personnes ont crée des ateliers de transformation de bois", a insisté Tô Duc Son, président du comité populaire de la commune de Bac Xa. Outre la culture des pins, les familles de Bac Xa s’orientent également vers la culture des plantes médicinales.
Thao Nguyên/CVN