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"La promenade matinale" de Thomas Gainsborough accroché aux cimaises de la National Gallery de Londres après sa restauration, le 28 mars 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette exposition, qui a ouvert mercredi 11 septembre, a été réalisée à partir des chefs-d’œuvre de la Tate Britain. Elle mène le visiteur de la fondation en 1768 de la Royal Academy of Arts, dont le peintre Joshua Reynolds fut le premier président, jusqu’à un nouveau tournant artistique qui s’amorce au début du XIXe siècle, notamment avec William Turner.
De grands classiques de l’art britannique, rarement présentés en France, sont présentés dans les salles du musée, dont l’enfilade rappelle celle d’un palais anglais de l’époque.
George III a régné de 1760 à 1820, un des plus longs règnes de l’histoire. Une période clé du développement industriel du Royaume Uni, influencé et soutenu par les richesses de son immense empire colonial. La monarchie mais aussi le commerce et l’industrie soutenaient les artistes. Même si certains artistes comme George Morland ont du mal à joindre les deux bouts et sombrent dans le désespoir.
Un des charmes de ces tableaux de genre est de dépeindre les intérieurs familiaux de manière heureuse et décontractée, et de portraitiser les enfants dans leur naturel. En contraste, la grande toile Destruction de Pompei et d’Herculanum de John Martin (1822) apparaît grandiloquente, apocalyptique, et très belle en fin de compte. Les tableaux choisis sont certes parfaits, les visages sont finement brossés et expressifs, mais les thèmes et les scènes marqués par l’académisme ne sont pas dénués d’ennui.
On y sent la commande des puissants, ce qui donne un art pour et par les grands de ce monde, qui n’explore pas la réalité au-delà des commanditaires royaux et princiers. L’Âge d’or de la peinture anglaise se poursuivra jusqu'au 16 février.