>>Lait contaminé : fin des perquisitions sur les sites de Lactalis
>>Laits pour bébés contaminés : 83 pays concernés par un vaste rappel
"Un deuxième cas de nourrisson touché par une infection à la Salmonelle Agona" a été détecté à l'Hôpital universitaire Basurto à Bilbao, écrit dans un communiqué le département de la Santé du gouvernement régional basque.
Le groupe avait ordonné début janvier la reprise dans 83 pays de tous les lots de lait infantile produits dans l'usine incriminée. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'enfant a consommé du "lait maternisé élaboré par le groupe français Lactalis". Son état de santé actuellement "est bon, il n'est pas hospitalisé et il est sous contrôle et surveillance médicale", poursuit le communiqué.
Un précédent bébé ayant consommé du lait infantile contaminé de Lactalis avait déjà été recensé au Pays Basque. Son infection à la salmonellose avait été confirmée le 12 janvier par des scientifiques de l'Institut Pasteur et de Santé publique France.
L'Institut avait également évoqué une suspicion de salmonellose chez un enfant en Grèce qui n'était pas confirmé à cette date.
Lactalis, numéro un mondial du secteur, avait annoncé quelques jours plus tard, le retrait en Espagne de 37 lots supplémentaires de produits alimentaires infantiles potentiellement contaminés à la salmonelle. Ce retrait faisait suite à celui en décembre de tous les produits fabriqués à partir du 15 février 2017 à Craon (Mayenne), l'usine où une contamination à la salmonelle a été détectée, soit quelque 550.000 produits.
Les produits concernés en Espagne sont principalement les laits en poudre et céréales des marques Damira, Sanutri et Puleva, exclusivement vendus en pharmacies.
Le groupe avait ordonné début janvier la reprise dans 83 pays de tous les lots de lait infantile produits dans l'usine incriminée. Au total, 12 millions de boîtes sont concernées à travers le monde.
Depuis le 22 décembre, le parquet de Paris mène une enquête préliminaire ouverte contre X, pour "blessures involontaires" et "mise en danger de la vie d'autrui".
En France, 37 bébés ont été touchés par cette épidémie de salmonellose. Une précédente épidémie, toujours liée à la présence de la même bactérie à l'usine de Craon, avait affecté 146 nourrissons.
Emmanuel Besnier, le PDG de Lactalis, a adressé ses excuses aux familles des victimes, dans une lettre ouverte diffusée vendredi 2 février sur le site de l'industriel, deux mois après le début du scandale qui devrait coûter "plusieurs centaines de millions d'euros" au groupe, selon lui.
AFP/VNA/CVN