COVID-19
La vaccination pour tous en France s'organise, "pass sanitaire" en vue

À vos agendas, prêts, partez ! À quatre jours de l'ouverture généralisée de la vaccination contre le COVID, tous les majeurs en France peuvent désormais prendre rendez-vous, tandis que le Parlement a adopté la mise en place d'un "pass sanitaire" controversé.

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Une femme se fait vacciner le 26 mai à Bordeaux dans le quartier Bacalan.
Photo : AFP/VNA/CVN

La réservation de créneaux sur les plateformes internet spécialisées (Doctolib, Keldoc, Maiia) a été élargie jeudi 27 mai matin aux 18-49 ans, dernière catégorie à avoir droit aux vaccins sans critère de santé.

Pour eux, les rendez-vous débuteront lundi, avec l'ouverture officielle de la vaccination à tous les majeurs, après la levée graduelle des conditions d'âge ou d'état de santé initialement en vigueur.

"Les réservations seront progressives, de nouveaux créneaux mis en ligne chaque jour sur les différentes plateformes", a précisé le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur Twitter.

"Cette nouvelle étape ne va cependant pas permettre de répondre à toute la demande des patients", a prévenu Doctolib dans un communiqué, en pointant "un nombre encore limité de doses de vaccins, notamment Pfizer et Moderna".

"28 millions de personnes adultes sont éligibles à la vaccination et non vaccinées à date pour en moyenne 500.000 rendez-vous disponibles chaque jour", poursuit la principale plateforme de réservation, qui "s'attend à une forte affluence".

Attestations 

L'Assurance maladie a de son côté ouvert jeudi 27 mai un site internet (attestation-vaccin.ameli.fr) qui permet aux personnes vaccinées avant le 3 mai de récupérer leurs "attestations certifiées". Ce document, désormais remis après chaque injection, permet d'activer le "pass sanitaire" français et de voyager à l'étranger.

Vacciner le plus largement possible est un enjeu crucial pour la France afin d'éviter une reprise de l'épidémie dans les semaines et les mois à venir, alors que les restrictions en vigueur sont progressivement relâchées.

Selon les dernières projections de l'Institut Pasteur, publiées le 22 mai, la décrue de l'épidémie et l'accélération de la vaccination peuvent même laisser espérer un été apaisé, à condition toutefois qu'elles se poursuivent dans les semaines à venir.

À ce stade, 24,5 millions de personnes ont reçu au moins une injection (soit 36,7% de la population totale et 46,8% de la population majeure), dont 10,3 millions en ont eu deux (15,4% de la population totale et 19,7% de la population majeure).

Dans le même temps, les chiffres de l'épidémie continuent à baisser : moins de 18.000 malades du COVID-19 sont hospitalisés, dont 3.200 dans les services de réanimation.

"Vous connaissez nos objectifs : 30 millions de primo-vaccinés d'ici au 15 juin", a rappelé M. Véran lors d'un déplacement dans l'Essonne.

Si cet objectif semble tenable, la suite est plus incertaine, et le gouvernement veut absolument éviter que la vaccination ne plafonne cet été à un niveau insuffisant. Le mot d'ordre est donc clair: aller chercher tous ceux qui ont droit à la vaccination.

Pour cela, le ministère de la Santé assure utiliser "tous les moyens possibles et imaginables", des relances téléphoniques par l'Assurance maladie jusqu'au partenariat avec des associations.

Bientôt les ados ? 

Graphique montrant l'évolution des hospitalisations et des réanimations en France, au 27 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Plus de 82% de Français veulent désormais se faire vacciner", veut croire M. Véran. "Et je m'en réjouis car on a besoin de vacciner beaucoup".

"Cette confiance (...) permet à mon sens de mettre de côté le débat sur l'obligation vaccinale" lancé cette semaine par l'Académie de médecine, a-t-il jugé.

Un autre levier de taille pourrait être la vaccination prochaine des ados.

L'Agence européenne du médicament (EMA) se prononcera vendredi 28 mai sur l'autorisation du vaccin de Pfizer/BioNTech pour les 12-15 ans. Dans la foulée, la Haute autorité de santé (HAS) dira s'il peut être administré en France aux ados de 16 à 18 ans, voire dès 12 ans.

De son côté, après des mois de retard, le laboratoire Sanofi a annoncé qu'il entamait des essais à grande échelle de son vaccin, sur 35.000 personnes dans plusieurs pays. Il vise une commercialisation fin 2021, soit près d'un an après les premiers vaccins approuvés.

Pour tenter d'atténuer ce retard, Sanofi veut évaluer si son produit fonctionne en dose de rappel après un autre vaccin et peut s'intégrer dans des campagnes de vaccination qui pourraient revenir régulièrement face aux mutations du virus.

Le Parlement réfléchit lui aussi à l'après : il a adopté définitivement jeudi 27 mai soir, par un ultime vote du Sénat, le projet de loi encadrant la sortie progressive de l'état d'urgence sanitaire. Il permet notamment la mise en place du controversé "pass sanitaire".

Les députés de gauche (GDR, LFI, SOC) ont d'ores et déjà annoncé qu'ils saisiront le Conseil constitutionnel, jugeant que ce texte "donne des pouvoirs très importants au gouvernement sur des bases beaucoup trop vagues et imprécises".


AFP/VNA/CVN

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