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Chaque année, la Russie a besoin d’en importer pour 2-3 milliards de dollars par an. Ce chiffre devrait grimper à 10 milliards de dollars ces 5 prochaines années, a prévu l’Association du bois et des produits forestiers du Vietnam (Viforest).
De plus, l'Accord de libre-échange Vietnam-Alliance douanière Russie-Biélorussie-Kazakhstan, qui prévoit d’être signé cette année, contribuera à faire du plus grand pays au monde - en termes de superficie - le 3e débouchés des entreprises vietnamiennes de ce secteur, après États-Unis et UE.
Les entreprises vietnamiennes manquent d’informations relatives au marché russe tels que goût et demande des consommateurs. |
Photo : Thanh Vu/VNA/CVN |
Néanmoins, les exportations nationales de ces produits en Russie sont quasi négligeables, de moins de 10 millions de dollars par an. Un chiffre dérisoire quant on sait que ce pays en importe pour plus de 6 milliards de dollars/an.
Analysant les raisons de cette situation, Nguyên Tôn Quyên, président de Viforest, a expliqué : «Actuellement, les entreprises vietnamiennes manquent d’informations relatives à ce marché tels que goût et demande des consommateurs russes, politiques fiscales et douanières, lois sur l’investissement étranger dans ce secteur, modes de paiement…».
De nombreux défis
À quoi s’ajoutent selon lui les conditions géographiques défavorables qui constituent un défi majeur pour les entreprises qui veulent pénétrer le marché russe. En dépit de l’éloignement géographique, l’exportation vers l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne est plus facile que vers la Russie, parce que pour entrer sur le marché russe, les entreprises ne peuvent pas expédier leur produit dans les grandes villes mais doivent «faire un détour».
«Concrètement, le bois et l’ameublement du Vietnam doivent d’abord entrer dans l’Extrême-Orient russe, pour ensuite être dispatchés dans les grandes villes telles Moscou, Saint-Pétersbourg… Cela entraîne une forte hausse des frais, avec comme conséquence des prix de vente très élevés. Ainsi, alors que les produits aquatiques et la confection s’exportent de plus en plus en Russie, le bois et l’ameublement stagnent», a dit Nguyên Tôn Quyên.
Un représentant de l'Association des entreprises de transformation de bois et de produits artisanaux de Hô Chi Minh-Ville (HAWA), a ajouté que «bois et ameublement sont imposés à des taux très élevés sur le marché russe».
Nécessité de "passerelles"
Selon Nguyên Tôn Quyên, «le gouvernement devrait favoriser les entreprises vietnamiennes de ce secteur en termes de formalités et droits de douane, organiser des activités et programmes de promotion commerciale en Russie…».
«De plus, la Russie possède une grosse réserve de bois. C’est pourquoi, les deux gouvernements devraient élaborer des mécanismes convenables en vue d’assister les entreprises vietnamo-russes à profiter de cette matière première. Il est aussi possible que le Vietnam construise des usines de transformation de bois en Russie», a suggéré Nguyên Tôn Quyên.
CPV/VNA/CVN