La réforme du système de l’ONU pour le développement en débat

La Commission économique et financière (deuxième Commission) de l’Assemblée nationale de l’ONU a discuté mercredi 25 octobre à New York du repositionnement du système onusien pour le développement et le rééquilibrage de ses ressources.

De nombreuses délégations ont rappelé les principes qui doivent guider ces activités opérationnelles: elles doivent répondre à la demande des pays en développement et être menées en accord avec leurs politiques et priorités.

Les États membres ont fait valoir donc que le repositionnement du système devait veiller à accorder une place centrale au principe de l’alignement de l’aide sur les priorités nationales.

L’ambassadrice Nguyên Phuong Nga, cheffe de la Mission permanente du Vietnam à l’ONU.

Les pays en développement ont souhaité que davantage de ressources soient mobilisées pour soutenir les efforts entrepris par les gouvernements pour réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Ils ont exprimé leur inquiétude face au déséquilibre entre les ressources préaffectées et les ressources de base qui restent le socle des activités de développement de l’ONU dans la mesure où ces financements sont prévisibles et flexibles.

Ce déséquilibre affaiblit le système multilatéral dans la mesure où il crée des conditions au financement du développement tout en augmentant les coûts opérationnels et la fragmentation du système des Nations Unies, a regretté le représentant de la Communauté des Caraïbes (CARICOM).

De son côté, les représentants de la Communauté d’États latino-américains et caraïbes (CELAC) et de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) ont plaidé pour que les activités de développement de l’ONU soutiennent davantage la coopération Sud-Sud et triangulaire, étant entendu que celle-ci est complémentaire à la coopération Nord-Sud mais ne s’y substitue pas.

Au nom de l’ASEAN, l’ambassadrice Nguyên Phuong Nga, cheffe de la Mission permanente du Vietnam à l’ONU, a souligné l’élargissement constant de la coopération entre l’ONU et l’ASEAN. "Nos dirigeants ont réaffirmé leur engagement en faveur de la mise en œuvre de la Communauté de l’ASEAN à l’horizon 2025 et du Programme de développement durable à l’horizon 2030 qui se renforcent mutuellement", a-t-elle fait savoir.

Parmi les domaines de coopération les plus notables, l’ambassadrice Nguyên Phuong Nga a mentionné les infrastructures, l’éradication de la pauvreté ou bien encore la gestion durable des ressources naturelles.

Le système onusien pour le développement devrait veiller à la cohérence de son travail avec les priorités des pays, a-t-elle poursuivi, jugeant essentiel un leadership impartial et efficace des coordonnateurs résidents pour garantir des bons résultats sur le terrain, ainsi qu’une coopération étroite avec le gouvernement du pays hôte. Elle a souligné l’importance des ressources de base pour atteindre les objectifs stratégiques dudit système, et rappelé que, aussi cruciales soient-elles, les coopérations Sud-Sud et triangulaire ne pouvaient se substituer à la coopération Nord-Sud. L’ASEAN réaffirme de nouveau la nécessité pour les pays développés d’honorer leurs promesses au titre de l’aide publique au développement, comme le rappelle par ailleurs le Programme d’action d’Addis-Abeba, a-t-elle conclu.

Les pays ont indiqué avec impatience le rapport du secrétaire général de l’ONU, prévu pour décembre prochain, sur la réforme du système de l’ONU pour le développement.


VNA/CVN

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