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La violence familiale laisse des traumatismes pour les enfants. |
Lors de la récente séance de travail de la 3e session de la XVe législature de l’Assemblée nationale, les députés ont donné leurs idées sur le projet de loi révisé concernant la prévention et la lutte contre la violence au sein des familles.
Les amendements visent à améliorer la réglementation afin de mieux protéger les droits de l’Homme en vertu de la Constitution de 2013, à renforcer l’efficience et l’efficacité de l’État et des institutions sociales ainsi que le rôle des familles en la matière.
Selon la députée Nguyên Thi Thuy (de la province septentrionale de Bac Kan), ces derniers temps, les affaires de violence à l’égard des enfants au sein des familles ont tendance à augmenter en quantité et en gravité.
Parmi les affaires de violence, celles concernant les enfants représentent environ 75% et surviennent principalement dans les familles monoparentales ou recomposées dans lesquelles des enfants sont violés par le beau-père ou par la belle-mère. Malheureusement, certaines violences sont tolérées par les proches des enfants. Ces violences corporelles ou orales laissent des traces indélébiles qui influent grandement sur le développement psychologique et physique des enfants.
Nécessité d'une législation durcie
"Des violences peuvent avoir lieu derrière la porte de chaque famille, c’est donc très difficile de les répertorier", fait remarquer la députée Nguyên Thi Thuy. Ainsi, le projet de loi sur la prévention et la lutte contre les violences familiales nécessite une législation durcie pour protéger efficacement les enfants.
Les enfants ont besoin de l'amour et du soin. |
D’après le ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme, Nguyên Van Hùng, le projet de loi a divisé les violences familiales en 4 groupes avec 18 gestes. En ce qui concerne la conciliation, il y a trois catégories ; la conciliation réalisée par les membres de la famille et des proches, celle par l'organe ou l'entreprise (où les familles ayant la violence travaillent) ou celle par les représentants du quartier où la famille habite.
Cependant, la conciliation ne peut pas être appliquée dans les cas de violence envers les enfants car "les enfants ont besoin de soin et d’une protection spéciale", insiste Mme Thuy. La députée recommande que soient appliquées des sanctions pénales ou administratives selon la gravité de chaque affaire.
L’Article 33 du projet de loi stipule l’interdiction totale de contact avec les enfants dans les cas de violence domestique, alors que la Loi sur les enfants de 2016 avait seulement préconisé l’isolement temporaire en cas de maltraitance. Citant de nombreux cas où ces mesures ne sont pas appliquées, la députée Nguyên Thi Thuy souhaite une mise en place plus strictes de ces sanctions, conformément aux lois votées par l’Assemblée nationale.
Thu Hà Ngô/CVN