Venezuela
La pression internationale monte contre Maduro après une journée de violences

La pression internationale monte sur le régime vénézuélien de Nicolas Maduro, les États-Unis annonçant leur intention de "passer aux actes" pour soutenir l'opposant Juan Guaido après une journée de violences samedi 23 février aux frontières du pays.

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"Les États-Unis vont passer aux actes contre ceux qui s'opposent à la restauration pacifique de la démocratie au Venezuela. Maintenant, le temps est venu d'agir pour soutenir les besoins du peuple vénézuélien désespéré", a tweeté le secrétaire d'État américain Mike Pompeo.

Une partisane de l'opposant Juan Guaido s'agenouille devant la police vénézuélienne qui bloque le pont reliant la ville colombienne de Cucuta à celle vénézuélienne d'Ureña, le 23 février 2019.

Il a qualifié de "brutes" les forces de sécurité vénézuéliennes qui ont durement réprimé des manifestations samedi 23 février, faisant deux morts selon l'ONG Foro Penal, opposée au gouvernement de Maduro, et plus de 300 blessés, dont des Colombiens, selon le gouvernement de Bogota et différentes sources.

Les troubles ont éclaté aux frontières avec la Colombie et le Brésil, où les manifestants exigeaient l'entrée dans le pays de convois d'aide humanitaire. Plusieurs postes-frontière sont bloqués par l'armée fidèle à M. Maduro.

"Ils ont tiré des gaz lacrymogènes, beaucoup, on ne pouvait pas résister, on perdait des forces. Et alors qu'on essayait de retrouver notre souffle, ils nous ont tiré dessus", a raconté à l'AFP Edinson Cisneros, blessé au cours d'affrontements sur le pont Francisco de Paula Santander qui relie la ville vénézuélienne d'Ureña à la ville colombienne de Cucuta, et qui est bloqué par les militaires de la Garde nationale bolivarienne (GNB).

Les camions font demi-tour

Deux camions et leur cargaison de médicaments ont été incendiés peu après être entrés au Venezuela depuis la Colombie, selon les autorités colombiennes qui ont alors ordonné le retour des autres véhicules.

Des journalistes de l'AFP dans la ville frontalière de Pacaraima, au Nord du Brésil, ont également vu deux camions chargés d'aide envoyés par le Brésil rebrousser chemin.

"Guaido nous a donné l'ordre de préserver les produits. Nous voulons passer de manière pacifique", a expliqué par mégaphone un responsable des opérations. "Notre bien le plus précieux, c'est notre vie, nous ne voulons pas nous faire massacrer".

Au moins deux personnes, dont un garçon de 14 ans, ont été tués par balle dans des heurts à la frontière entre le Brésil et le Venezuela, selon l'ONG Foro Penal, qui a accusé les militaires vénézueliens d'avoir ouvert le feu sur la foule.

Un bateau parti de Porto Rico avec de l'aide a par ailleurs rebroussé chemin après avoir "reçu des menaces directes de tir" de marine vénézuélienne, a affirmé le gouverneur de l'île américaine, Ricardo Rosello.

L'opposant Juan Guaido, 35 ans, reconnu comme président par intérim par une cinquantaine de pays, avait fixé la journée de samedi 23 février comme date-butoir pour la livraison de l'aide humanitaire stockée aux portes du pays.

M. Guaido était passé vendredi 22 février en Colombie malgré une interdiction de sortie du Venezuela. Il a assuré que l'armée, pilier du régime chaviste, avait "participé" à sa sortie du pays.

Depuis la ville colombienne de Cucuta, proche de la frontière, il a appelé samedi 23 février la communauté internationale à "envisager toutes les éventualités" face à Maduro.

Il a annoncé qu'il participerait lundi 25 février à Bogota à une réunion du Groupe de Lima sur la crise au Venezuela, qui comprend quatorze pays d'Amérique, majoritairement hostiles à Nicolas Maduro.

Le gouvernement colombien, soutien affiché de M. Guaido, a dénoncé des "violations des droits humains".

Alors que les affrontements éclataient aux frontières, deux marches concurrentes se tenaient à Caracas, l'une en blanc, en soutien à M. Guaido et l'autre, en rouge, pour M. Maduro.

AFP/VNA/CVN

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