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Les spectateurs applaudissent avec de petits drapeaux vietnamiens avant le début d'un match de qualification à la Coupe nationale de football vietnamienne à Hung Yên le 25 mai. |
Le Vietnam assouplit les mesures de quarantaine depuis fin avril. Le patient nº91, un pilote britannique de 43 ans, est sous assistance respiratoire dans un hôpital de Hô Chi Minh-Ville, et le sauver est devenu une priorité nationale. Son état s’est détérioré au point qu’il ne lui restait plus qu’une capacité pulmonaire de 10%.
Le réseau de presse Globe and Mail du Canada a souligné que le succès du Vietnam n’était pas un hasard. Sa frontière de 1.450 km avec la Chine et les visiteurs fréquents de Wuhan, où était apparue l’épidémie en décembre et janvier, signifiaient que le Vietnam aurait pu être submergé de cas.
Mais le Vietnam a agi rapidement et n’a pas attendu les avertissements officiels de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avant de fermer ses frontières, de verrouiller son économie et de lancer des tests de masse, des recherches et des mesures de quarantaine, selon Globe and Mail.
Guy Thwaites, professeur de maladies infectieuses et directeur de l’Unité de recherche clinique de l’Université d’Oxford au Vietnam, a déclaré que le pays est intervenu tôt parce qu’il était bien conscient des dangers des maladies infectieuses non contrôlées. Au cours des 20 dernières années, a-t-il rappelé, le Vietnam a souffert d’épidémies de SRAS, de grippe aviaire, de rougeole, de dengue et de fièvre aphteuse, qui touchent de jeunes enfants. "Les Vietnamiens sont très respectueux de la menace des maladies infectieuses et savent qu’ils doivent être traités rapidement", a-t-il déclaré. "Ils étaient bien préparés".
Un nouveau rapport académique sur la réponse du Vietnam à la pandémie, rédigé par le professeur Thwaites et environ 20 médecins et scientifiques, a conclu que le confinement précoce ainsi que les tests approfondis, la recherche des contacts et les quarantaines obligatoires pour les personnes qui étaient entrées en contact avec quiconque avait testé positifs sont à l’origine du succès du Vietnam dans la prévention des décès dus au COVID-19. Il a déclaré que les mesures de traçage et de quarantaine étaient "particulièrement efficaces étant donné que près de la moitié des personnes infectées n’ont pas développé de symptômes".
Début mai, plus de 200.000 personnes ont été placées en quarantaine dans des bâtiments publics, des camps militaires, des hôtels ou à domicile. Le professeur Thwaites a indiqué que l’effort de traçage ne reposait pas sur une technologie sophistiquée, mais sur une épidémiologie à l’ancienne en cuir de chaussure. La plupart des cas relativement rares du pays étaient des voyageurs, y compris des ressortissants vietnamiens, qui se rendaient dans le pays. Il a croire que le faible nombre des contaminations et des décès était exacts, car il a accès aux données officielles et aux visites dans les hôpitaux locaux.
Plus de détail à : https://www.theglobeandmail.com/world/article-with-zero-pandemic-deaths-vietnam-sets-the-standard-for-covid-1/