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Ouverture de l'ICEPORM 2024, le 4 mars dans la ville de Quy Nhon. |
Photo : ICISE/CVN |
C’est la 4e édition de l’évènement qui est co-organisé par l'Association de chimie et de toxicologie de l'environnement en Asie-Pacifique, l'Université Auburn (États-Unis), l'association "Rencontres du Vietnam" et l'ICISE.
Son objectif est de rassembler des scientifiques du monde entier pour partager les résultats de recherche et les expériences dans la gestion, la restauration et la sauvegarde des écosystèmes, discuter des questions environnementales et continuer à renforcer les collaborations entre les scientifiques des pays développés et en voie de développement.
Ainsi, des conférenciers se penchent sur de nombreuses questions liées à la pollution, notamment celle causée par les produits chimiques, les nutriments, l'utilisation du plastique et d'autres émissions industrielles. Pour résoudre les problèmes environnementaux, il est extrêmement important de sensibiliser davantage le public et de s’améliorer sur la question environnementale. Depuis lors, le besoin d'une éducation mondiale et d'une bonne gestion des ressources naturelles est devenu urgent.
Des scientifiques et spécialistes venus de 19 pays et territoires à l'ICEPORM 2024, le 4 mars dans la ville de Quy Nhon. |
Photo : ICISE/CVN |
Selon des rapports présentés, la demande croissante de ressources naturelles de la population humaine en constante augmentation a eu des conséquences environnementales. Le développement de l'industrie a accru la pression sur l'environnement, en particulier dans les pays en développement, où les ressources naturelles sont rapidement exploitées pour le développement industriel et économique.
En conséquence, le monde est confronté à de nombreux problèmes environnementaux. Dans les pays en voie de développement, comme en Asie du Sud-Est, les problèmes environnementaux augmentent. La pollution causée par les produits chimiques, les nutriments, l'utilisation du plastique et d'autres émissions industrielles est une grande préoccupation.
La fragmentation de l'habitat naturel due au développement de l'industrie manufacturière et des activités humaines a entraîné une perte de biodiversité et une altération du fonctionnement et des services des écosystèmes. L'urbanisation rapide, notamment en Asie du Sud-Est, a entraîné des changements dans l'utilisation des terres qui affectent directement les ressources en eau et les écosystèmes.
La culture du riz dans le delta du Mékong. |
Photo : Thu Hiên/VNA/CVN |
Les eaux de surface et les eaux souterraines de certains pays asiatiques ont été contaminées par des substances organiques et inorganiques. Dans les grandes villes et les zones industrielles, l'air est pollué par les transports et les installations industrielles. Cela affecte directement la santé publique. Le réchauffement climatique et le changement climatique ont affecté les environnements côtiers de la plupart des pays d'Asie du Sud-Est.
De nombreuses zones du delta du Mékong sont contaminées par le sel marin en raison de l'intrusion de l'eau de mer provoquée par la montée du niveau de la mer et la réduction des flux d'eau et de sédiments dus aux barrages hydroélectriques situés dans le cours supérieur. Cela affecte fortement la culture du riz dans le delta du Mékong.
Pour résoudre les problèmes environnementaux, améliorer la sensibilisation du public et l'efficacité de la gestion environnementale sont d'une importance vitale, en particulier dans les pays en développement. Alors que les problèmes environnementaux, en particulier dans certains pays asiatiques, continuent de s'aggraver, la nécessité d'une éducation mondiale et d'une gestion appropriée des ressources naturelles devient impérative.
Protéger l'environnement et traiter la pollution
Jusqu’au 7 mars, une centaine de scientifiques et de spécialistes venus de 19 pays et territoires discuteront des questions inhérentes à la pollution microplastique et son impact sur l’environnement, l'impact du changement d'affectation des terrains sur l’environnement, la pollution par les métaux lourds et ses effets sur les organismes vivants, etc.
Le vice-ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement, Lê Công Thành, à l'ICEPORM 2024, le 4 mars à Quy Nhon. |
Photo : ICISE/VNA/CVN |
S’exprimant en ouverture de la conférence, le vice-ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement, Lê Công Thành, a affirmé que l’objectif du développement économique allant de pair avec la protection de l’environnement vers le développement durable est le point de vue directeur du Parti et de l’État vietnamiens.
Selon le ministre, la question environnementale est toujours placée au centre des programmes, stratégies, plans de développement du pays avec pour objectif ultime de protéger la santé de la population et d’assurer la qualité du cadre de vie, protéger la biodiversité et les écosystèmes.
Une tâche importante sur laquelle le Vietnam s’est concentrée ces derniers temps est de mettre en œuvre des options et solutions de transformation verte, de développer une économie à faibles émissions de carbone et de réduire les émissions sur la base des principes d’équité, de justice et de réactivité au changement climatique.
Le vice-ministre Lê Công Thành exprime son espoir que les experts et scientifiques vietnamiens et internationaux consacrent leur temps pour discuter des difficultés et défis liés à la protection de l’environnement et au traitement de la pollution au Vietnam, et partager les expériences de gestion et trouver les solutions efficaces et adaptées au Vietnam en matière de traitement de la pollution et de protection de l’environnement pour le développement durable du pays et le déploiement de l’engagement du pays à zéro émission nette en 2050.
L'ambassadeur de France au Vietnam, Olivier Brochet, à l'ICEPORM 2024, le 4 mars à Quy Nhon. |
Photo : ICISE/CVN |
De son côté, l'ambassadeur de France au Vietnam, Olivier Brochet, a dressé un bilan de la coopération scientifique entre le Vietnam et la France. Selon lui, cette collaboration est riche d’une longue histoire avec des réalisations remarquables, notamment grâce à la présence d'organismes de recherche français au Vietnam.
Ces organismes, tels que l'Institut de recherche pour le développement (IRD), le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), et l'École française d'Extrême-Orient (EFEO), sont désormais impliqués dans des dizaines de projets scientifiques contribuant au développement du pays sous toutes ses formes.
L'ambassadeur de France au Vietnam souligne : "À travers ces organismes de recherche, qui travaillent au quotidien avec leurs partenaires vietnamiens, la France collabore avec le Vietnam pour mieux comprendre l'impact du développement économique et du changement climatique sur les écosystèmes, la biodiversité, la santé publique et la sécurité alimentaire".
L’ICEPORM 2023 ont connu un grand succès grâce aux encouragements et à la participation de plus de 200 acteurs du monde universitaire, de l'industrie et des institutions gouvernementales issus de plus de 40 pays différents. Il y a eu plus de 150 présentations à chaque conférence couvrant différents domaines des sciences de l'environnement, notamment la pollution environnementale en général, la toxicologie, la santé publique, l'évaluation des risques, l'assainissement, la technologie, la gestion et la politique, l'économie de l'environnement. Les conférences ont initié des collaborations pour la recherche et l'éducation entre les scientifiques du monde entier.
De nombreux petits ateliers de formation ciblés ont été organisés après les conférences pour échanger davantage d'expériences et de connaissances avec des scientifiques et des gestionnaires vietnamiens afin de soutenir la gestion et la réglementation environnementales au Vietnam.
Câm Sa/CVN