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Des Éthiopiens, qui ont fui les combats dans la région du Tigré, attendent une distribution de nourriture, le 27 novembre dans un camp de réfugiés à Hamdayti, au Soudan. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec le choc de la pandémie de COVID-19, le nombre des personnes ayant besoin d'aide humanitaire dans le monde va atteindre un nouveau record : 235 millions, une augmentation de 40% en un an, selon les plans de réponse humanitaire coordonnés par l'ONU.
Ainsi, si toutes ces personnes vivaient dans un seul pays, ce serait le cinquième plus peuplé du monde.
Les fonds demandés par l'ONU et ses partenaires visent à aider dans 56 pays quelque 160 millions de personnes (sur les 235 millions) parmi les plus vulnérables qui font face à la faim, aux conflits, aux déplacements et aux conséquences du changement climatique et de la pandémie.
Cette année, "l'augmentation est presque entièrement due au COVID-19", qui a fait au moins 1,46 million de morts en près d'un an, a souligné le responsable des Affaires humanitaires à l'ONU Mark Lowcock, en conférence de presse.
Vingt pays ou régions du monde où le nombre de personnes ayant besoin d'aide humanitaire est le plus élevé, et montants nécessaires pour leur venir en aide en 2021, selon l'ONU. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le tableau que nous présentons est le plus sombre que que nous ayons jamais exposé en matière de besoins humanitaires à venir", a-t-il ajouté.
"Voyants au rouge"
La pandémie a bouleversé la vie de tous, dans chaque recoin de la planète, observe l'ONU, notant que "ceux qui vivaient déjà sur le fil du rasoir ont été durement et disproportionnellement touchés par l'augmentation des prix de la nourriture, la chute des revenus, l'interruption des programmes de vaccination et la fermeture des écoles".
Pour la première fois depuis la fin des années 1990, l'extrême pauvreté a augmenté. L'espérance de vie chute dans le monde et le nombre annuel des morts liées au VIH, à la tuberculose et au paludisme pourrait doubler.
En outre, "de multiples famines se profilent à l'horizon", avertit l'ONU. "Les voyants sont au rouge et les alarmes sonnent", a mis en garde Mark Lowcok.
D'ici à la fin 2020, 270 millions de personnes pourraient souffrir d'insécurité alimentaire aiguë, soit 82% de plus qu'avant la pandémie.
La population au Yémen, au Burkina Faso, au Soudan du Sud et dans le nord-est du Nigeria est au bord de la famine, tandis que d'autres pays et régions, comme l'Afghanistan et le Sahel, sont également "potentiellement très vulnérables", a déclaré M. Lowcok.
"Si nous arrivons à passer l'année 2021 sans famine majeure, ce sera une réussite majeure", a-t-il dit.
AFP/VNA/CVN