Coronavirus
La pandémie menace, les marchés s'affolent

L'épidémie de pneumonie virale a atteint un "plateau" en Chine mais le monde reste menacé de pandémie, a averti l'OMS, alimentant mardi 25 février une nouvelle journée de panique sur les marchés financiers.

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Un employé commande un robot pour désinfecter des rues à Hangzhou dans l'Est de la Chine, le 25 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Avec cinq nouveaux pays touchés et une brusque hausse des bilans en Iran, en Corée du Sud et en Italie, la journée de lundi a été rude pour les Bourses mondiales, Wall Street essuyant sa plus forte chute depuis plus de deux ans. Alors que plus de 2.000 cas de contamination, dont plus de 30 mortels, ont désormais été enregistrés hors de Chine, la journée de mardi ne s'annonce pas meilleure, Tokyo ayant déjà perdu 3,3% sur la séance.

En Chine, où le nouveau coronavirus est apparu en décembre sur un marché de Wuhan (centre), le bilan humain de mardi s'avérait cependant moins dramatique. Le pays a enregistré 71 nouveaux décès au cours des dernières 24 heures, le chiffre le plus bas depuis près de trois semaines. Le nombre quotidien de nouvelles contaminations est en revanche reparti à la hausse à 508 contre 409 la veille, même s'il reste très inférieur aux chiffres enregistrés il y a encore une semaine.

Retour des voitures

Pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la situation en Chine est globalement en voie d'amélioration.

Des habitants font la queue pour acheter des masques dans un magasin à Daegu en Corée du Sud, le 25 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon l'agence spécialisée de l'ONU, l'épidémie a connu un "pic" puis un "plateau" entre le 23 janvier et le 2 février, soit juste après la mise en quarantaine de Wuhan et ses 11 millions d'habitants. Son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, n'en a pas moins averti que le monde restait menacé de pandémie, à savoir une épidémie d'ampleur internationale.

"Nous devons nous concentrer sur l'endiguement (de l'épidémie), tout en faisant tout notre possible pour nous préparer à une éventuelle pandémie", a-t-il déclaré lundi 24 février à Genève. En dehors de la région de Wuhan, toujours en quarantaine, la vie semblait reprendre un cours un peu plus normal en Chine, notamment à Pékin où la circulation automobile s'intensifiait. Apple a rouvert plusieurs de ses magasins fermés depuis près d'un mois. Mais les universités ne rouvriront pas tant que l'épidémie n'aura pas été maîtrisée, a averti le ministère de l'Éducation.

Reflux en Corée

Ailleurs dans le monde, l'OMS juge "très préoccupante" l'augmentation soudaine de nouveaux cas en Italie, en Corée du Sud et en Iran.

Un homme au visage couvert d'un masque protecteur joue avec des pigeons devant la cathédrale de Milan en Italie, le 24 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après un pic de 231 nouvelles contaminations annoncées lundi, la Corée du Sud a connu un reflux, avec 60 nouveaux cas répertoriés mardi 25 février. Deuxième foyer mondial derrière la Chine, la Corée du Sud compte désormais 893 patients contaminés, dont huit mortellement. Les États-Unis ont annoncé qu'ils pourraient "réduire" un exercice militaire prévu au printemps avec l'armée sud-coréenne.

Quelque 37.000 soldats américains sont stationnés dans ce pays. Le Japon, qui a annoncé le décès d'un quatrième passager issu du paquebot contaminé Diamond Princess, a décidé de reporter sept matches de football qui devaient se jouer mercredi 26 février.

"Mission impossible" suspendue

En Europe, l'Italie, qui compte désormais sept morts, est devenu le premier pays du continent à mettre en place un cordon sanitaire autour d'une dizaine de communes du Nord. Le tournage prévu à Venise du prochain volet de "Mission Impossible", avec Tom Cruise en vedette, a été suspendu.

Une note avertissant des mesures de précaution contre le nouveau coronavirus est affichée sur la porte d'une école à Paris, le 24 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Rome organise mardi après-midi 25 février une réunion des ministres de la Santé de pays voisins (France, Suisse, Autriche, Slovénie, Croatie, Allemagne ainsi que l'UE) afin de déterminer "des lignes d'action communes" face à l'épidémie. La Commission européenne a fait savoir qu'elle ne souhaite pas dans l'immédiat le rétablissement de contrôles aux frontières à l'intérieur de l'UE.

L'OMS en Iran

En Iran, une équipe d'experts de l'OMS est attendue dans la journée, au lendemain de l'annonce d'un bilan de 12 morts, le plus lourd en dehors de la Chine. Inquiets de la contagion, l'Arménie, la Turquie, la Jordanie, le Pakistan, l'Irak et l'Afghanistan ont fermé leur frontière ou restreint les échanges avec l'Iran.

Cinq pays de la région ont annoncé lundi 24 février de premiers cas de contamination : Afghanistan, Bahrein, Koweit, Irak et Oman. Aux États-Unis, l'administration Trump prévoit de consacrer 2,5 milliards de dollars (2,3 milliards d'euros) à la lutte contre la maladie. Jusqu'à présent, 53 cas de coronavirus ont été recensés dans ce pays, parmi lesquelles 39 personnes rapatriées de Chine et du Diamond Princess.


AFP/VNA/CVN

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