>>NBA : Silver veut reprendre la saison le 31 juillet
>>Les équipes professionnelles autorisées à s'entraîner dans l'État de New York
Le logo de la NBA sur un ballon. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'annonce, faite jeudi 4 juin par la ligue nord-américaine, était attendue par tous les fans de basket. Encore fallait-il pour cela que le plan de reprise de la saison soit approuvé par au moins les trois quarts des 30 propriétaires de franchises.
Au bout du compte, 29 ont donné leur feu vert. Seul Portland, pourtant concerné par cette reprise, a voté contre. "C'est une première étape de franchie parmi tant d'autres nécessaires pour reprendre le championnat", s'est félicité le commissaire Adam Silver. Après avoir été le premier a suspendre la saison de sa ligue, suivi par ses homologues des autres sports, il est le premier à annoncer son retour, avec date, lieu et format précis.
La prochaine étape devrait être une formalité vendredi 5 juin, le syndicat des joueurs (NBPA) devant à son tour suivre le mouvement. Encore provisoire, la date du 31 juillet doit marquer le retour au jeu quatre mois et demi après le test positif au COVID-19 du pivot français Rudy Gobert (Utah Jazz) qui a entraîné la suspension de la saison. Son épilogue est prévu le 12 octobre au plus tard si les finales se jouent en sept matches.
Toutes les rencontres se dérouleront à Disney World à Orlando, plus exactement sur l'immense site "ESPN Wide World of Sports Complex", qui rappelle que la chaîne sportive, à l'instar d'ABC, est une filiale du groupe Disney. Ce qui facilite les choses pour les diffusions télévisées.
Barrage éventuel
Ce complexe dispose de trois salles, ainsi que d'hôtels capables d'accueillir les délégations (limitées à 35 personnes). Les protocoles de sécurité face au coronavirus promettent d'être stricts, entre prises de température, ports de masques, distanciation sociale, et surtout tests répétés quotidiennement. "Bien que la pandémie présente de formidables défis, nous espérons pouvoir terminer la saison de manière sûre et responsable", a insisté Adam Silver.
Côté sportif, les 22 équipes concernées sont les huit premiers de chaque conférence au soir du 11 mars : Milwaukee, Toronto, Boston, Miami, Indiana, Philadelphie, Brooklyn, Orlando à l'Est ; Lakers, Clippers, Denver, Utah, Oklahoma City, Houston, Dallas, Memphis à l'Ouest. Ainsi que les six clubs se trouvant à six victoires ou moins de la 8e place dans chaque conférence : La Nouvelle-Orléans, Phoenix, Portland, Sacramento, San Antonio à l'Ouest, et uniquement Washington à l'Est.
Chaque équipe jouera d'abord huit matches de la saison régulière. Après quoi, le tableau des play-offs sera presque connu, puisque les sept premiers de chaque conférence seront directement qualifiés. Le 8e et dernier sésame fera, à l'Est comme à l'Ouest, l'objet d'un éventuel barrage.
Deux scénarios seront possibles. Si le 9e est à plus de 4 matches derrière le 8e, ce dernier est directement qualifié pour les play-offs, sans jouer de barrage. Si le 9e est à 4 matches ou moins derrière le 8e, les deux s'affrontent en barrage. Le 8e doit gagner une fois pour se qualifier, le 9e doit gagner deux fois.
Genou posé ?
Ce plan exclut les huit plus mal classés du championnat, toutes conférences confondues, et marque donc la fin de saison pour Charlotte, Chicago, New York, Détroit, Atlanta, Cleveland, Minnesota et Golden State.
"Bien que nous soyons déçus que la saison soit terminée et que nous aurions préféré continuer à jouer, nous respectons les complexités extrêmes qui existent et comprenons la recommandation et la décision de la ligue", ont déclaré les Cleveland Cavaliers dans un communiqué.
Si la NBA s'apprête à rebondir dans le monde merveilleux de Disney, celui, bien réel, dans lequel se trouvent actuellement les joueurs oscille entre les incertitudes et inquiétudes, liées au coronavirus, et la colère et l'indignation accumulées depuis dix jours depuis la mort de George Floyd après une arrestation.
"Nous reconnaissons que notre société est ébranlée par les récentes tragédies de violence raciale et d'injustice. Nous continuerons de travailler avec nos équipes et nos joueurs pour utiliser nos ressources collectives et notre influence pour résoudre ces problèmes de manière très concrète", a déclaré Adam Silver.
La possibilité que certains joueurs posent un genou à terre en Floride existe. Cela ne manquerait pas de faire parler, mais celui témoignerait de la vitalité de la NBA, déterminée à éviter une annus horribilis, entre crise diplomatique avec la Chine, mort tragique de Kobe Bryant et pandémie de coronavirus toujours présente, sur laquelle les dunks n'attendent qu'à être claqués.