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La Ligue 1 serait "moins dépendant des transferts et des droits TV". |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus a non seulement conduit à l'arrêt définitif de la saison 2019-2020 en Ligue 1 mais a causé, sur le plan économique, autour de "200 millions d'euros de pertes d'exploitation" sur les quatre derniers mois ainsi qu'une perte complémentaire "de l'ordre de 200 millions d'euros au titre des transferts", a expliqué M. Mickeler dans un entretien au journal Les Échos.
"Au final, la crise sanitaire pourrait consommer près d'un quart des fonds propres des clubs. La DNCG a appelé d'année en année à leur renforcement. S'il y a effectivement eu une hausse globale, celle-ci est concentrée sur un nombre limité de clubs. Compte tenu des incertitudes auxquelles ils font face, la refonte du modèle économique des clubs est inéluctable", a estimé le patron de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue de football professionnel.
Dans une enquête publiée en mai, Mediapart avait reproduit une estimation faisant état d'un "déficit net colossal de 541 millions d'euros" attendu pour les formations de L1 au 30 juin. La LFP avait réagi en expliquant que l'emprunt de 224,5 millions d'euros contracté pour soulager à court terme les trésoreries des clubs professionnels français ne comportait "aucun risque financier".
Selon M. Mickeler, "sans action volontariste, la viabilité d'un grand nombre de clubs pourrait alors être remise en cause". "J'observe une prise de conscience partagée quand nous échangeons de manière individuelle avec les présidents de clubs. Mais je ne suis pas convaincu que la refonte indispensable du modèle soit aujourd'hui au cœur de leurs débats", a-t-il poursuivi dans Les Échos.
"L'objectif est de construire un football plus fort, donc économiquement sain, c'est-à-dire moins dépendant des transferts et des droits TV", a-t-il insisté en évoquant plusieurs pistes de réflexion, notamment sur "un plafonnement de la masse salariale et/ou sur le nombre de joueurs sous contrat".
"En dépit de la hausse des droits TV, la DNCG ne cautionnera pas des budgets qui seraient en réalité artificiels. Ce serait un échec pour le football professionnel français si les clubs faisaient comme si rien ne s'était passé", a-t-il insisté.
AFP/VNA/CVN