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Les progrès ralentissent en matière de réduction des nouvelles infections au VIH, de réduction du nombre de décès liés au sida et d'élargissement de l'accès au traitement, a alerté mardi 23 juillet la cheffe par intérim de l'ONUSIDA. "On s'imagine que le sida est arrivé à sa fin, mais ce n'est pas le cas. En 2018, nous constatons toujours une augmentation de nouvelles infections et quelque 770.000 morts liées au sida. Donc c'est loin d'être terminé et la complaisance et l'idée que l'épidémie est terminée freine les progrès que nous avons menés à bien dans le monde", a indiqué Gunilla Carlsson, directrice exécutive par intérim de l'ONUSIDA, lors d'une conférence de presse au Siège de l'ONU. Selon elle, la lutte contre le VIH/sida est à un "moment précaire" où certains pays connaissent des progrès impressionnants alors que d'autres connaissent une hausse du nombre d'infections liées au VIH et des décès liés au sida notamment en Europe de l'Est, en Asie centrale, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Quelque 23,3 millions de personnes à travers le monde ont accès à un traitement antirétroviral qui leur permet de s'épanouir et vivre pleinement, s'est félicitée Mme Carlsson, signalant toutefois qu'environ 15 millions de personnes attendent toujours d'accéder au traitement, dont la moitié des enfants qui en ont besoin. Plus inquiétant encore, pour la première fois, les ressources mondiales disponibles pour la lutte contre le sida ont considérablement diminué. "Le monde est loin de réaliser l'objectif de réduire le nombre d'infections à 500.000 d'ici 2020. Il faudrait réduire les infections de 70% au cours des 18 prochains mois ce qui n'a jamais été fait auparavant", a averti Mme Carlsson, en soulignant la nécessité d'un leadership politique croissant.
Xinhua/VNA/CVN