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Dans une rue de La Havane, le 3 mai. |
"Cette année 2021 est une année de transformations profondes (...) il y aura des petites entreprises étatiques et non étatiques", a déclaré à la télévision le ministre de l’Économie Alejandro Gil Fernandez, annonçant une loi sur le sujet pour août ou septembre.
Le principe d'autoriser la création des PME, dans tant le secteur public comme privé, a été validé par le Conseil des ministres mais doit encore faire l'objet d'une loi et ne concerne pour l'instant qu'un nombre réduit d'activités.
Cette mesure constitue un pas de plus après la récente ouverture de la majorité des activités économiques au secteur privé (hormis des domaines-clés comme la presse, la santé, l'enseignement), auparavant limité.
Déjà 600.000 Cubains travaillent dans le privé, soit 13% de la population active, mais ces "cuentapropistas" (autoentrepreneurs) réclamaient une structure juridique leur permettant de créer des entreprises.
Ces derniers mois, le gouvernement cubain a mis l'accélérateur sur les réformes pour moderniser l'économie, plongée dans sa pire crise en trente ans en raison des sanctions américaines, de la pandémie de coronavirus et des lourdeurs bureaucratiques de son modèle socialiste.
Le gouvernement cubain a toutefois déclaré que l'ouverture aux activités non étatiques n'implique pas "un processus de privatisation" et qu'"il y a des limites à ne pas dépasser".