>>Après le 100m, la Jamaïcaine Thompson-Herah championne olympique du 200m
La Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour sa première compétition depuis les JO-2020, Thompson-Herah, 29 ans, n'a pas fait de détails : comme à Tokyo, elle a nettement devancé ses compatriotes Shelly-Ann Fraser-Pryce (10.73) et Shericka Jackson (10.76).
Elle a surtout réussi avec ses 10 sec 54/100e rien de moins que la deuxième performance de tous les temps, à seulement 5/100e du vieux et sulfureux record du monde établi en juillet 1988 par l'Américaine Florence Griffith-Joyner (10.49).
Après l'avoir dépossédé du record olympique à Tokyo (10.61 contre 10.62 à Séoul en septembre), Thompson-Herah peut viser le record du monde de "Flo-Jo", sur lequel plane la suspicion.
"Je pense que le record est à ma portée, car j'ai couru en 10.5 et j'en ai encore beaucoup dans le ventre", a déclaré la Jamaïcaine qui avait déjà réalisé le doublé 100/200 m à Rio en 2016.
"Revenir après un grand championnat et battre mon record personnel, c'est quelque chose d'incroyable (...) C'est quelque chose d'important pour moi, car mon but, c'est de montrer l'exemple aux nouvelles générations", a-t-elle insisté.
"Je ne m'emballe pas"
"Mais je ne m'emballe pas, il faut que je continue à bosser", a prévenu la quintuple champion olympique.
La ligne droite fulgurante de Thompson-Herah a relégué au second plan le retour en compétition de Sha'Carri Richardson, privée des JO après un contrôle positif au cannabis.
L'Américaine n'a pas obtenu la revanche qu'elle souhaitait, terminant dernière du 100 m en 11 sec 14/100e, loin du trio jamaïcain ou même des trois autres finalistes de Tokyo, l'Américaine Teahna Daniels (4e, 10.83) l'Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou (5e, 10.90) et la Suissesse Mujinga Kambundji (7e, 10.96).
La Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah après sa victoire dans le 100 m des Jeux olympiques 2020, le 31 juillet 2021 à Tokyo. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
C'est une grosse déception pour la sprinteuse américaine de 21 ans, qui a été privée des Jeux après avoir été suspendue fin juin trente jours pour consommation de cannabis.
"C'était un super retour à la compétition", a balayé Richardson sur la chaîne de télévision NBC après la course. "Je voulais pouvoir venir et courir. Après un mois off, après avoir fait face à tout ce que j'ai dû affronter, je ne m'en veux pas du tout".
"C'est juste une course, je ne suis pas finie. Vous savez ce dont je suis capable. Mettez-moi à l'écart si vous voulez. Dites toutes les conneries que vous voulez. Parce que je suis là pour rester. Je ne suis pas finie", a lancé l'Américaine.
"Félicitations aux gagnantes, félicitations à celles qui ont gagné, mais elles n'ont pas fini de me voir", a-t-elle ajouté, avant de se déclarer forfait pour le 200 m, remporté par Mujinga Kambundji (22.06, vent : +2.4 m/s).
Lyles domine le 200 m
L'Américain Noah Lyles, qui a dû se contenter de la médaille de bronze sur 200 m à Tokyo, a pris sa revanche sur sa distance de prédilection avec la meilleure performance de l'année (19.52, vent: + 1,5 m/sec).
"J'ai pu laisser de côté ce qui s'est passé à Tokyo et me faire confiance en me disant que je sais que je suis contrarié, mais que je suis en grande forme pour courir et venir le prouver sur la piste", a déclaré le champion du monde 2019 et quatrième meilleur performeur de tous les temps sur la distance.
Le Canadien Andre De Grasse, champion olympique du 200 m, n'a pas participé au 200 m, se réservant pour le 100 m, qu'il a remporté en l'absence de l'Italien Marcell Jacobs, vainqueur à Tokyo.
De Grasse s'est imposé en 9.74 sec (vent : +2,9 m/sec), devant le vice-champion olympique de Tokyo, l'Américain Fred Kerley (9.78).
Sur la piste des prochains Championnats du monde, en 2023, la Kényane Norah Jeruto a également fait sensation en réussissant le troisième meilleur temps de l'histoire du 3.000 m steeple, avec une marque de 8:53.65.
L'Américaine Athing Mu, championne olympique à Tokyo, a quant elle dominé le 800 m, en réalisant la meilleure performance mondiale de la saison avec un temps de 1:55.04.
Enfin, l'Américain Ryan Crouser n'est pas parvenu à améliorer son record du monde au lancer de poids établi à Eugene en juin dernier (23,37 m) : le double champion olympique en titre s'est imposé avec un jet à 23.15 m.