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Le sélectionneur de l'équipe de France de football Didier Deschamps, lors d'un entraînement à Clairefontaine-en-Yvelines le 10 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans sa riche histoire, jamais l'Allemagne n'avait évincé un sélectionneur. C'est le prix payé pour une énième humiliation pour la Mannschaft, battue 4-1 à domicile samedi à Wolfsburg par le Japon, qui l'avait déjà mise à terre à la Coupe du monde au Qatar (2-1).
Pendant que l'un boite, l'autre court. Les hommes de Didier Deschamps ont gagné leurs cinq premiers matches de qualification à l'Euro-2024 sans prendre de but. Les Allemands, qui seront les hôtes de l'Euro, ont perdu quatre de leurs cinq dernières rencontres...
Sur le banc mardi 12 septembre, l'intérim sera assuré par Rudi Voeller, directeur sportif de la Fédération allemande (DFB) et vieille connaissance du football français, vainqueur de la Ligue des champions avec Marseille en 1993.
La DBF doit ensuite trouver un successeur à Flick pour redresser la barre, à neuf mois de l'Euro qu'elle organise, un poste pour lequel l'ex-entraîneur du Bayern Munich Julian Nagelsmann semble le mieux placé, selon la presse outre-Rhin.
Voeller va devoir en tout premier lieu trouver des solutions en défense. Sans les arrêts de Marc-Andre ter Stegen, l'addition contre le Japon aurait pu être bien plus lourde.
Kolo Muani ou Thuram ?
Deschamps lui s'appuie sur des bases solides et devrait essayer de nouvelles combinaisons.
Il pourrait associer en charnière Dayot Upamecano et William Saliba, comme il l'a fait à l'entraînement dimanche 10 septembre, avec Benjamin Pavard côté droit et Eduardo Camavinga arrière-gauche, poste qu'il occupe parfois au Real Madrid et où il a déjà joué avec les Bleus.
Jeudi contre l'Irlande, c'est Lucas Hernandez qui remplaçait Ibrahima Konaté, forfait, aux côtés d'Upamecano, qui joue au Bayern Munich et fréquente les internationaux allemands en Bundesliga.
Cette fois la fratrie ne devrait pas être reconduite comme face aux Verts : Théo Hernandez s'est entraîné à part dimanche en raison d'une légère douleur à un mollet, et s'il n'est pas inquiet, le staff des Bleus ne devrait pas prendre de risque pour un match amical.
Randal Kolo Muani lui s'est entraîné à fond, et après avoir manqué le premier match pour des séquelles d'une entorse à une cheville, il pourrait démarrer en pointe à Dortmund.
L'ex-buteur de l'Eintracht Francfort est en concurrence avec Marcus Thuram, un autre ancien de la Bundesliga, qui vient d'enfin marquer son premier but en Bleu, pour remplacer à la pointe de l'attaque Olivier Giroud, blessé en début de match contre l'Irlande et forfait.
Jamais sans Griezmann
L'attaquant français Randal Kolo Muani (à droite) lors d'un entraînement au Parc de Princes à Paris le 6 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Si Kolo Muani joue, il retrouvera son partenaire au Paris Saint-Germain Kylian Mbappé, mais peut-être pas Ousmane Dembélé. "Ous'" pourrait laisser sa place à Kingsley Coman, munichois comme Upamecano.
Au milieu, Antoine Griezmann devrait disputer son 80e match d'affilée en Bleu, une performance majuscule, bien au-delà du précédent record, les 44 matches de rang de Patrick Vieira entre 1999 et 2002. Depuis l'été 2017, l'équipe de France n'a jamais joué sans "Grizou".
Pour la 9e de ses 122 sélections, il avait fini en larmes le quart de finale de la Coupe du monde 2014 (1-0) au Maracana. Mais depuis les Bleus n'ont plus perdu contre l'Allemagne, alignant quatre victoires et deux nuls.
"Grizi" était encore là pour la dernière apparition de l'équipe d'Allemagne aux sommets du football, la demi-finale de l'Euro-2016 où il avait signé un doublé, alors que les Bleus avaient été nettement dominés en première période.
Depuis, l'Allemagne dégringole. Désormais, c'est la France qui fait peur, finaliste de trois des quatre dernière grandes compétitions, l'Euro-2016 puis les Coupes du monde 2018 et 2022, alors que l'Allemagne n'est même pas sortie des poules en Russie ou au Qatar.
La Mannschaft a longtemps tenu ce rôle d'épouvantail du football mondial, finaliste huit fois sur douze entre le Mondial-1974 et l'Euro-1996.
Après avoir souffert pendant des décennies contre les footballeurs allemands, de Séville 1982 au Maracana 2014, les Bleus sont favoris de ce 33e France-Allemagne.
AFP/VNA/CVN