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L'ancienne ministre française de la Culture, Audrey Azoulay, élue directrice générale de l'ONU, le 10 novembre au siège de l'UNESCO à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Conférence générale des États-membres a confirmé le vote le mois dernier du Conseil exécutif de l'Organisation pour l'éducation, la science et la culture des Nations unies.
Le 13 octobre, le Conseil l'avait choisie pour succéder à la Bulgare Irina Bokova, face au Qatari Hamad Al-Kawari, au terme d'une élection à suspense, riche en rebondissements, comme, notamment, le retrait des États-Unis et d'Israël de cette agence internationale.
Deuxième femme à la tête de l'UNESCO, Mme Azoulay, 45 ans, a recueilli vendredi 10 novembre 131 voix en sa faveur et 19 contre, pour 184 votants et, in fine, 150 exprimés.
Une fierté et un enthousiasme
à l'idée de servir l'UNESCO
Mme Azoulay sera officiellement investie le 13 novembre à 15h00 (14h00 GMT) au siège de l'organisation, à Paris.
Sitôt les résultats proclamés, la nouvelle directrice a fait part aux délégués de sa "fierté" et de son "enthousiasme" à l'idée de "servir cette organisation". Le "mandat de l'UNESCO est d'une modernité éclatante et nous (lui) devons une organisation, un fonctionnement à la hauteur de cette modernité", a-t-elle déclaré.
"Je pense à tous ceux d'entre vous qui sont lucides sur les difficultés de cette organisation mais qui savent à quel point elle est irremplaçable, (...) essentielle face aux défis que notre monde affronte, et qui souhaitent participer à une unité et une sérénité à même de lui permettre d'exercer au mieux son mandat", a-t-elle ajouté.
Mme Azoulay prend les rênes d'une agence vieille de 72 ans, fragilisée par les divisions et les difficultés financières.
En octobre, en pleine réunion du Conseil exécutif pour choisir le prochain dirigeant de l'UNESCO, les États-Unis puis Israël, qui avaient suspendu leur contribution obligatoire depuis l'admission en 2011 de la Palestine à l'organisation, ont ainsi annoncé leur départ de l'organisation d'ici à fin 2018. Un retrait alors assimilé à un "coup dur", par Mme Bokova.
Cette décision "souveraine" n'était toutefois "pas une surprise", a relevé Mme Azoulay, en indiquant que l'UNESCO garderait "la porte ouverte à l'administration américaine".