La formation musicale doit être plus professionnelle

La formation des professionnels de la musique au Vietnam fait l’objet d’enjeux actuellement, car il existe peu d’établissements et l’enseignement ne connaît pas encore de normes de qualité.

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Dans le contexte d’intégration internationale du pays, la formation des professionnels de la musique nécessite des réformes.
Photo : Anh Tuân/VNA/CVN

Depuis trente ans, si la formation musicale a un rôle stratégique pour les cadres de la culture et des arts du Vietnam, elle est limitée quantitativement et qualitativement.

Les étudiants des établissements de formation professionnelle sont rares et d’un niveau généralement médiocre, de sorte que les diplômés ont un niveau plus faible que leurs homologues de la région, sans parler du reste du monde. «Les talents bien formés sont peu nombreux, pour l’essentiel, ils sont issus de familles de musiciens amateurs ou professionnels de plusieurs générations, ce qui leur facilite l’accès à cet art», a déclaré le Dr Ngô Van Thành, ancien directeur de l’Académie nationale de musique. Selon lui, la formation professionnelle dans la musique est démodée et n’a toujours pas connu, à ce jour, de rénovation, ni d’innovation.

«Au niveau des méthodes d’enseignement, elles consistent dans la transmission d’expériences. Dans les concours internationaux, les candidats vietnamiens, dont les compétences peuvent être comparées à d’autres, sont en revanche en difficulté sur le plan théorique, le solfège», continue Ngô Van Thành.

Partageant l’avis de l’ancien dirigeant de l’Académie nationale de musique, l’«Artiste du Peuple» Nguyên Thi Thanh Tâm se demande si la pédagogie appliquée depuis une soixantaine d’années répond encore aux exigences actuelles, qui plus est, dans un contexte d’intégration au monde.

Plusieurs mesures proposées

En matière de financement, il est nécessaire que l’État se concentre sur les catégories musicales majeures, et non pas sur toutes. De plus, il faudrait élaborer des politiques pour inciter et faciliter les contributions des enseignants et des apprenants au développement de la musique nationale.

Compte tenu du faible nombre d’enseignants vietnamiens compétents, inviter des experts et des professionnels de l’étranger pour enseigner serait une bonne mesure pour améliorer la formation.

Par ailleurs, les concours, qu’ils soient destinés aux amateurs ou aux professionnels, permettront, aux jeunes surtout, de s’affirmer et de s’améliorer.

Enfin, des échanges et des colloques en matière de formation professionnelle devrait être organisés régulièrement avec la participation des meilleurs spécialistes du secteur, notamment pour partager et travailler sur des méthodes d’enseignement de qualité.


Mai Quynh/CVN

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