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Choi Soon-Sil à son arrivée au tribunal, le 31 octobre 2016 à Séoul. |
Photo : Yonhap/AFP/VNA/CVN |
Chung Yoo-Ra, 20 ans, est la fille unique de Choi Soon-Sil, qui est surnommée "Raspoutine" par les médias locaux et se trouve au cœur du scandale qui a provoqué la chute de l'ex-présidente.
Soupçonnée d'avoir profité de ses relations avec l'ex-présidente pour extorquer près de 70 millions de dollars aux conglomérats sud-coréens, Mme Choiest actuellement jugée à Séoul avec Mme Park.
Sa fille avait été arrêtée en janvier au Danemark en raison d'un visa expiré. Elle n'a pas fait appel de son extradition et est arrivée mercredi à l'aéroport d'Incheon, près de Séoul, sous escorte d'agents du parquet.
Figure honnie d'une partie de la population pour incarner une jeunesse dorée bénéficiant de tous les passe-droits, Chung Yoo-Ra risque des poursuites pour avoir profité de l'argent détourné par sa mère, qui aurait financé son luxueux train de vie.
Soupçonnée d'avoir violé les lois sud-coréennes
Le géant Samsung est notamment soupçonné d'avoir versé plusieurs millions d'euros pour payer sa formation équestre en Europe.
La jeune femme est également soupçonnée d'avoir transféré illégalement de l'argent à l'étranger et d'avoir violé les lois sud-coréennes en vigueur concernant l'usage de monnaie étrangère lors de son séjour en Europe.
Le tribunal du district central de Séoul a toutefois ordonné sa libération samedi 3 juin. "Il est difficile d'accepter la raison et le besoin pour sonarrestation", a-t-il, faisant valoir que Chung Yoo-Ra n'avait pas pris une part active dans le processus de corruption.
"Je suis profondément désolée d'avoir causé tant de soucis à tant de personnes (...) je répondrai sincèrement aux questions des procureurs", a assuré Chung Yoo-Ra.
Elle est aussi soupçonnée d'avoir été favorisée quand elle avait postulé en 2014 à la prestigieuse Université pour femmes Ewha, au détriment de candidates plus qualifiées.
Vu la gravité des faits de corruption qui sont reprochés à sa mère, ce coup de piston pourrait paraître anodin. Mais pas dans une société aussi concurrentielle que la Corée du Sud, où la jeunesse joue sa vie sur un test d'entrée à l'université.
Mme Park, 65 ans, a été destituée en décembre par l'Assemblée nationale. La Cour constitutionnelle a confirmé cette destitution début mars, ce qui a eu pour conséquence de lever son immunité.
Elle a été incarcérée et est désormais jugée, noamment pour corruption et abus de pouvoir.
AFP/VNA/CVN