La discrète Melania Trump monte à la tribune

Sa parole est rare, son image un peu brouillée : Melania Trump, Première dame des États-Unis, entre en scène mardi soir 25 août avec un message annoncé comme positif au milieu d'une convention républicaine à la tonalité sombre.

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Donald et Melania Trump participent à une cérémonie dans les jardins de la Maison Blanche le 4 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

À dix semaines de l'élection présidentielle, le discours de la troisième femme de Donald Trump est d'autant plus attendu qu'elle est très en retrait depuis le début de la campagne.

L'ex-mannequin d'origine slovène, 50 ans, devrait, comme à son habitude, se tenir à l'écart de la politique, mais pourrait contribuer à faire passer un message moins anxiogène que celui véhiculé jusqu'ici par le "Grand Old Party".

Melania Trump a, parfois, par petites touches, fait entendre sa différence, comme lorsqu'elle a tweeté une photo d'elle avec un masque alors que le président envoyait des messages contradictoires sur ce thème en pleine pandémie du coronavirus.

Ses mots ne s'adresseront probablement pas à la base fidèle du président, mais pourraient tenter d'"attirer au moins quelques électeurs indécis", estime Katherine Jellison, historienne à l'université de l'Ohio.

L'équipe de campagne du milliardaire républicain avait annoncé une convention "très optimiste et gaie".  Mais c'est en évoquant la possible "mort du rêve américain" si Joe Biden l'emportait que le président américain a officiellement lancé sa campagne de réélection lundi 24 août.

L'équipe du candidat démocrate, vieux routier de la politique américaine, a ironisé mardi 25 août sur un début de convention "triste et incohérent", truffé de "mensonges".

Avec cette allocution, la Première dame tentera aussi de faire oublier le fiasco de 2016. Son premier grand discours à la convention républicaine avait repris des passages entiers d'un discours d'une autre "First Lady", elle beaucoup plus présente : Michelle Obama.

Pompeo depuis Jérusalem 

Largement devancé dans les sondages nationaux, donné battu, d'une plus courte avance, dans de nombreux États-clés, Donald Trump a été officiellement investi lundi 25 août par son parti à Charlotte, en Caroline du Nord, et a promis une nouvelle victoire.

Moyenne de sondages de RealClearPolitics sur le scrutin présidentiel américain au 19 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

Fait sans précédent dans l'histoire politique moderne, le chef de la diplomatie Mike Pompeo devrait lui s'exprimer lors de cette convention dans une vidéo enregistrée la veille à Jérusalem.

Il est d'usage que le secrétaire d'État reste à l'écart de ces grand-messes partisanes, qu'elles soient démocrates ou républicaines.

"Le président Trump a garanti la sécurité des Américains et assuré nos nombreuses libertés, qui sont aux fondements de cette grande nation", a-t-il tweeté mardi 25 août, en disant avoir "hâte" de raconter comment le président avait "accompli cette mission".

Selon des spéculations des médias israéliens, le message pourrait avoir été tourné sur le toit de l'hôtel King David, une institution qui surplombe la vieille ville. De quoi envoyer un message à la base électorale évangélique de Donald Trump.

La directrice de communication de Joe Biden, Kate Bedingfield, s'est indignée de la décision "honteuse" du secrétaire d'État "d'officier comme petit commissionnaire du président pour sa réélection pendant une mission diplomatique payée par le contribuable".

Comme au premier soir, la famille du président occupera une place centrale, avec aussi les discours de ses enfants nés de précédents mariages : Eric et Tiffany Trump (36 et 26 ans respectivement).

Lundi, son fils aîné Donald Trump Jr a résumé l'élection présidentielle à venir à un choix entre "l'église, le travail et l'école" et "l'émeute, le pillage et le vandalisme".

Don Jr a assuré que le président avait "pris rapidement des décisions" contre la pandémie de COVID-19, mais, à l'instar de quasiment tous les participants à la convention, n'a pas fait mention des quelque 178.000 Américains tués par la maladie.

La gestion de Donald Trump est toutefois loin de faire l'unanimité dans ses rangs et plus d'une vingtaine d'anciens élus républicains du Congrès ont apporté lundi leur soutien à son rival démocrate.

Le milliardaire acceptera officiellement jeudi 27 août, et pour la deuxième fois, la nomination de son parti, lors d'un discours dans les jardins de la Maison Blanche.

AFP/VNA/CVN

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