FAO
La déforestation mondiale ralentit de près de 30%

Le rythme de disparition des forêts a ralenti de près de 30% entre la première décennie du siècle et la période 2010-2018, selon un rapport publié cette semaine par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

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La déforestation a conduit à l'érosion des terres agricoles dans le Nord d'Haïti.
Photo : ONU/CVN

Selon l’enquête par télédétection de l’évaluation des ressources forestières mondiales, la déforestation annuelle a ralenti de 29% environ, passant de 11 millions d’hectares par an au cours de la décennie 2000-2010 à 7,8 millions d’hectares par an au cours de la période 2010-2018.

Les pertes nettes de surface forestière ont diminué de plus de moitié au cours de la période visée par l’enquête, passant de 6,8 millions d’hectares par an sur la période 2000-2010 à 3,1 millions d’hectares par an sur la période 2010-2018.

Lorsqu’on compare les différentes régions, on constate que c’est l’Amérique du Sud et l’Afrique qui ont connu les déforestations les plus fortes sur la période 2000-2018 (68 millions d’hectares et 49 millions d’hectares, respectivement). Et ce, alors que la déforestation a en fait ralenti en Amérique du Sud, comme en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est entre 2000-2010 et 2010-2018.

"Cette enquête est importante, non seulement pour les nouveaux chiffres qu’elle nous fournit, mais aussi pour ce qu’elle nous apprend sur les tendances concernant la surface forestière et sur les moteurs de la déforestation, ainsi que pour la capacité essentielle qu’elle nous donne de suivre l’évolution de la situation", estime la directrice générale adjointe de la FAO, Maria Helena Semedo.

"Lorsqu’ils sont non durables, le développement agricole et les autres utilisations des terres continuent d’exercer une pression intense sur nos forêts, notamment dans de nombreux pays parmi les plus pauvres. Il existe pourtant des solutions bénéfiques à toutes les parties que nous pouvons et devons développer pour nourrir le monde sans détruire nos forêts", a-t-elle ajouté.

Il ressort de l’enquête que les régions tropicales d’Amérique centrale sont celles qui sont le plus gravement menacées par la réaffectation des terres : 30,3% de la forêt de l’écorégion tropicale humide d’Amérique centrale et 25,2% de la forêt tropicale humide d’Amérique centrale ont été perdus entre 2000 et 2018.

La superficie de forêts plantées a augmenté de 46 millions d’hectares sur la période 2000-2018. Près d’un quart des forêts plantées au cours de ce millénaire ont remplacé des forêts qui se régénèrent naturellement, la moitié de cette superficie se trouvant en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est.


APS/VNA/CVN

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