La Cour pénale internationale (CPI) envisage d'ouvrir une enquête sur les crimes visant les migrants en Libye, qui est devenue un "marché" pour la traite des êtres
humains, a déclaré lundi 8 mai la procureure de cette instance. Des milliers de migrants, dont des femmes et des enfants, sont retenus dans des centres de détention en Libye où "les crimes, y compris meurtres, viols et actes de torture, sont présumés monnaie courante", a déclaré Fatou Bensouda devant le Conseil de sécurité des Nations unies, précisant que la CPI était en train de collecter des éléments sur ces crimes présumés. Elle s'est dite "consternée par les informations crédibles selon lesquelles la Libye est devenue un marché pour le trafic d'êtres humains". La CPI "examine soigneusement la possibilité d'ouvrir une enquête sur les crimes liés aux migrants en Libye" si ces cas relèvent de la compétence du tribunal, a ajouté l'ancienne avocate gambienne. Les passeurs de migrants clandestins profitent du chaos qui règne en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. La plupart des départs ont lieu depuis l'ouest du pays, à destination de l'Italie qui se trouve à 300 km par la mer.
AFP/VNA/CVN