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En présence de représentants de 190 pays, dont plus d'une centaine de ministres de la Santé et de l'Agriculture, ainsi que de nombreuses ONG et entreprises privées, l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) organisent cette deuxième Conférence internationale sur la nutrition (CIN2).
Des enfants déplacés somaliens font la queue pour recevoir une ration de nourriture dans un centre de distribution à Mogadiscio. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous enregistrons des niveaux de malnutrition dans le monde élevés et persistants de manière inacceptable", explique Leslie Amoroso, une experte en nutrition de la FAO.
"Les coûts humains de la malnutrition sont très élevés : 805 millions de personnes sont sous-alimentées et 161 millions d'enfants ont un retard de croissance", poursuit l'experte, évoquant "un problème global qui exige une action coordonnée dans de nombreux secteurs".
Certes, le nombre de personnes sous-alimentées a été plus que divisé par deux en deux décennies, passant d'un milliard lors de la première CIN en 1992 à 805 millions en 2014. Mais la malnutrition, ce n'est pas seulement la faim : deux milliards de personnes souffrent ainsi de carences en micronutriments (vitamine A, iode, fer, zinc...), appelée aussi "faim cachée", tandis que 42 millions d'enfants et 500 millions d'adultes souffrent d'excès pondéral ou d'obésité.
Or, ces déséquilibres constituent "un frein au développement" : investir dans une alimentation saine "améliore la productivité et la croissance économique, réduit les coûts de l'assistance sanitaire et promeut l'éducation et les capacités intellectuelles", selon Mme Amoroso.
Deux documents, une "Déclaration de Rome sur la nutrition" et un "Cadre d'action" doivent être adoptés dès le début de la conférence.