>>Morose, l'Afrique centrale mise sur un accord économique avec l'UE
Un sommet de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) est programmé le 17 février à Malabo. Il s'agit du deuxième sommet en moins de deux mois, après celui de décembre dernier à Yaoundé, où avait été approuvée la mise en œuvre de politiques d'ajustement structurel comme solution à la crise économique qui sévit dans cette région. Une réunion préparatoire à ce rendez-vous des ministres en charge de l'Aménagement du territoire a eu lieu vendredi 10 février à Douala, métropole économique du Cameroun. Créée en 1994 pour promouvoir l'intégration économique régionale et la libre circulation des personnes et des biens, la Cemac se compose de six pays : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine (RCA) et le Tchad. Producteurs et exportateurs de pétrole, sauf la RCA, ces pays, confrontés à d'importants déficits budgétaires dus à la baisse de leurs recettes d'exportation, sont aujourd'hui plongés dans une crise économique à cause de la chute continue des prix du baril. Un seul d'entre eux, le Cameroun, résiste à cette tendance, grâce à sa relative diversification économique. Mais, confronté avec le Tchad à la menace terroriste de la secte islamiste nigériane Boko Haram, le pouvoir de Yaoundé subit lui aussi une pression sur ses dépenses budgétaires.