La capitale Hanoi veut se mettre au vert

Conformément au Plan d'aménagement général de Hanoi à l'horizon 2030, avec perspectives pour 2050, adopté récemment par le Conseil populaire municipal, 60-70% de la superficie sera réservée à une vaste ceinture verte.

Le contrat de conseil international sur l'élaboration du Plan d'aménagement général de la capitale à l'horizon 2030, avec perspectives pour 2050, a été signé le 26 décembre 2008 entre le ministère de la Construction et le consortium PPJ regroupant l'américain Perkins Eastman, les sud-coréens Posco

E & C et Jina. Et ce schéma directeur vient d'être adopté lors de la 20e réunion du Conseil populaire municipal de Hanoi.

Selon la proposition de PPJ, l'aménagement de la ville vise à créer un complexe urbain doté d'un noyau et de 5 cités satellites. Le noyau urbain, avec une population prévue de 4-4,5 millions d'habitants, serait élargi et entouré de 5 cités satellites (Hoà Lac, Son Tây, Xuân Mai, Phú Xuyên-Phú Minh et Sóc Son), chacune de 210.000 à 750.000 habitants. Il s'agirait aussi de développer les bourgs et les villages écologiques, tout en préservant une ceinture verte pour créer un espace ouvert pour Hanoi élargie.

Les 5 centres urbains satellites proposés auraient différentes positions dans la 4e ceinture périphérique : 3 à l'Ouest, un au Sud et un au Nord.

Les experts américains et sud-coréens de PPJ ont présenté 2 plans et souligné les atouts et faiblesses de chacun. Le premier a comme atouts une ceinture verte de 10-12 km préservant les paysages importants et zones agricoles, 2 grandes villes satellites profitant au maximum des investissements dans les infrastructures et communications. Il a comme faiblesse un centre administratif situé sur le site actuel, c'est-à-dire intra-muros, d'où des limites pour une éventuelle extension.

Le 2e favorise le maintien de la plupart des projets déjà soumis au gouvernement. Le centre administratif national, délocalisé à l'Ouest, au pied du mont Ba Vì, deviendrait un catalyseur pour l'émergence de nouvelles cités ou villes satellites. Les centres universitaires et sanitaires joueraient les rôles principaux pour les nouvelles cités urbaines. Mais ce plan ne favoriserait pas les villages de métiers, ni les régions agricoles.

Ces 2 plans proposent de réserver 60-70% de la surface aux espaces verts et 30-40% au développement urbain. Sur les 60-70% de la ceinture verte, les deux tiers seraient des zones à préserver et un tiers des zones à développer. Sur les 30-40% des espaces urbanisés, la moitié serait de nouvelles cités et le reste des zones déjà urbanisées. Il s'agirait de créer un tissu urbain intriquant harmonieusement ceinture verte, zones industrielles, agglomérations, quartiers, groupes de villages... afin de garantir le développement durable d'une ville de 9,4-10 millions d'habitants en 2030.

La ceinture verte, axe du schéma directeur

La ceinture verte proposée comprendrait une zone centrale et une partie du secteur du Sud. Pour répondre aux exigences d'un développement durable, elle serait conçue entre les rivières Ðáy et Tích.

Si ce canevas est adopté, nous pourrions voir, le long de la "route des services" - ou "voie paysagère Nord-Sud" - dans la ceinture verte, 3 bourgs et villages écologiques (Phúc Tho, Quôc Oai, Chúc Son) situés aux carrefours avec les nationales 6, 32 et l'autoroute Láng-Hoà Lac. Afin d'éviter l'urbanisation des alentours de cette région qui irait à l'encontre de la préservation de cette ceinture verte, PPJ a proposé une faible densité de population et un bon aménagement aux nœuds routiers principaux.

"L'idée de ceinture verte constitue l'axe central du schéma directeur avancé par PPJ. Il s'agit là d'une base pour un développement durable de Hanoi", a estimé le président du Comité populaire municipal, Nguyên Thê Thao.

En effet, cette ceinture verte devrait satisfaire les exigences suivantes : créer des espaces verts publics aux portes des zones d'habitations, protéger les zones agricoles à haut rendement et les zones exposées aux crues, préserver les valeurs culturelles et les patrimoines, promouvoir les activités en accord avec la protection de l'environnement et le développement, permettre une connexion plus étroite entre régions rurales, urbaines et sub-urbaines, maintenir la stabilité des villages de métiers actuels et développer l'écotourisme…

Selon ce schéma directeur, la rivière Nhuê contribuerait considérablement au patrimoine paysager de la ville. Ce cours d'eau aiderait à protéger les quartiers et les villages situés dans le noyau urbain élargi. Il permettrait aussi de créer des espaces ouverts publics (parcs, jardins...), une demande de plus en plus pressante des Hanoiens.

Selon un représentant de PPJ, le réseau de rivières et de lacs se révèle avoir un rôle très important dans la préservation des paysages de la capitale, outre les monts Ba Vì, Huong Tích, Sóc Son… Une fois mis en valeur, ces sites naturels contribueront à doter la capitale de fabuleux espaces récréatifs.

Pour devenir une capitale civilisée, novatrice, durablement développée, de 8 millions d'habitants en 2020 et 9-10 millions en 2030, Hanoi aurait besoin de mobiliser 160 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. Selon les prévisions du consortium PPJ, rien que l'investissement dans les infrastructures d'ici 2030 s'élèverait à 60 milliards de dollars, soit 3 milliards par an.

Ses énormes potentiels, ses atouts constitueront des "rampes de lancement" afin de porter Hanoi - la "Ville du dragon prenant son envol" - vers de nouvelles hauteurs, là où il fera bon vivre !

Hông Nga/CVN

(08/05/2010)

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