Les dizaines de morts de la bousculade du Nouvel An à Shanghai ont mis en lumière les fragilités d'une Chine en plein essor, mais dont l'administration communiste peine à s'adapter au rythme effréné des mutations de la société, estimaient vendredi 2 janvier les commentateurs. Mercredi soir 31 décembre 2014, quelques instants avant le passage à 2015, ce qui devait être un rassemblement joyeux et sans danger dans la capitale économique chinoise s'est transformé en un chaos meurtrier, d'où ont été retirés 36 corps sans vie. Le mouvement de foule sur le Bund, le célèbre boulevard historique de la métropole, a fait également 49 blessés, pire tragédie à Shanghai depuis les 58 morts dans l'incendie d'un gratte-ciel en 2010. Li Juan n'était qu'à quelques mètres de sa jeune sœur Li Na, assistante maternelle, et l'a vue mourir. "Je n'arrive pas à croire qu'elle n'est plus là", confie-t-il, en larmes. "Le gouvernement est responsable de l'accident, accuse-t-il. Il n'y avait que quelques policiers disséminés autour du Bund".
AFP/VNA/CVN