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Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'indice CAC 40 a gagné 52,76 points à 5.363,07 points, dans un volume d'échanges de 3,98 milliards d'euros. La veille, il avait fini en léger repli (-0,33%). La cote parisienne a ouvert dans le rouge et reculé davantage après la publication d'une nouvelle baisse du baromètre de confiance allemand ZEW. Mais, dans l'après-midi, elle a complètement inversé la tendance, dopée par les nouvelles sur le front commercial.
"C'est une journée volatile", a affirmé Thierry Claudé, gérant pour Kiplink Finances. Elle est "d'autant plus volatile qu'on est dans une semaine qui est pratiquement la plus creuse historiquement de l'année avec très peu d'intervenants" sur le marché. La publication du baromètre allemand ZEW de la confiance dans les milieux financiers "a fait l'effet d'une douche froide ce matin", a-t-il poursuivi, "mais le marché s'est emballé dans l'après-midi, après l'annonce du gouvernement américain de retarder la taxation de 10% supplémentaires, sur les produits high tech entre autres, de septembre à décembre".
Cette annonce, qui retarde l'imposition par Washington d'une taxe de 10% sur 300 milliards de dollars d'importations chinoises, a immédiatement fait rebondir les marchés européens et américains. À ce sujet s'ajoute la crise politique en Italie, où le Sénat, convoqué d'urgence dans une Rome désertée en cette période estivale, doit décider mardi soir 13 août d'une date pour le vote possible d'une motion de censure contre le gouvernement.
Les investisseurs ont également gardé un œil sur l'Argentine, qui a connu un lundi noir sur les marchés financiers, et sur la situation politique à Hong Kong, où l'aéroport a connu mardi une deuxième journée de chaos avec la suspension ou l'annulation de centaines de vols du fait des manifestations pro-démocratie. Enfin, du côté des indicateurs, le moral des investisseurs allemands s'est effondré en août, à -44,1 points, pour retomber à son plus bas en huit ans, sur fond de craintes d'un coup de froid économique global, selon le baromètre de l'institut ZEW. Toujours en Allemagne, l'inflation a été confirmée à 1,7% sur un an en juillet.
Le secteur du luxe, qui s'est enfoncé dans le rouge en raison de la situation à Hong Kong, l'une des places fortes mondiales du luxe, s'est globalement repris. Si Kering a reculé de 1,97% à 439,95 euros, LVMH a terminé en hausse de 0,84% à 359,55 euros tandis qu'Hermès a grappillé 0,06% à 615,80 euros. Accor, sixième groupe hôtelier mondial, a gagné 0,39% à 38,50 euros. ADP a régressé de 0,71% à 153,90 euros en dépit d'un relèvement de sa recommandation à "neutre" par Goldman Sachs.
AFP/VNA/CVN