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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À 09h29, l'indice CAC 40 prenait 101,19 points à 4.479,42 points. La veille, l'indice parisien avait fini en fort repli de 4,24%, un recul qui s'ajoutait aux 2,12% déjà perdus jeudi dernier 30 avril. Les indices européens sont "en hausse ce matin dans le sillage du début du déconfinement aux États-Unis" avec toutefois toujours une certaine "nervosité qui règne avec les tensions persistantes entre Washington et Pékin concernant la gestion de la crise du coronavirus", a souligné John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.
La progression des cours du pétrole brut est largement étayée par la perspective d'une reprise de la demande d'énergie en raison des déconfinements progressifs en Europe, a également souligné Michael Hewson et ce contexte joue aussi en faveur des places boursières européennes. "La séance du jour se focalisera sur un événement très technique", à savoir une décision de la justice allemande, a noté pour sa part Tangi Le Liboux, du courtier Aurel BGC.
Après des années de procédure, la Cour suprême de la justice allemande doit en effet rendre mardi 5 mai un arrêt crucial sur la validité des rachats de dette publique de la Banque centrale européenne, menés depuis 2015 et renforcés face à la pandémie de coronavirus. "En fonction de la position qui sera exprimée, il n'est pas impossible que la BCE se retrouve plus ou moins contrainte dans sa capacité d'action, mais sans doute pas à court terme car cet avis pourrait inaugurer, en fonction de (son) contenu, un nouveau feuilleton judiciaire", a estimé M. Le Liboux.
Mais selon lui, "la plupart des observateurs se montrent toutefois confiants et estiment que la Cour de Karlsruhe ne prendra pas le risque d'entraver la politique monétaire". La balance commerciale du mois de mars et l'activité dans les services ISM en avril aux États-Unis figurent à l'agenda des indicateurs du jour. Du côté des valeurs, BNP Paribas bondissait de 4,30% à 28,28 euros. La banque anticipe un possible repli de jusqu'à 20% de son bénéfice net en 2020, conséquence de la crise sanitaire qui a déjà fait fondre de 33% son bénéfice au premier trimestre.
Le reste du secteur bancaire avait aussi le vent en poupe. Société Générale prenait 3,35% à 13,59 euros et Crédit Agricole 5,65% à 7,29 euros. Total décollait de 6,07% à 32,34 euros en dépit d'un bénéfice net en chute de 99% au premier trimestre, les investisseurs saluant surtout la perspective du versement d'un dividende en 2020.
Bonduelle était dynamisé (+3,25% à 20,65 euros) par un chiffre d'affaires en hausse de plus de 10% de janvier à mars grâce aux chariots bien remplis des consommateurs confinés, même si le groupe agroalimentaire s'attend à pâtir davantage de l'arrêt de la restauration hors foyer au trimestre suivant.
AFP/VNA/CVN