La Bourse de Paris en fort repli redescend sous les 4.400 points (-4,24%)

La Bourse de Paris a fini sur un fort repli lundi 4 mai (- 4,24%) une séance corrélée au marché américain, les investisseurs prenant leurs bénéfices tandis qu'ils redoutent une reprise des hostilités commerciales sino-américaines.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 a perdu 193,95 points à 4.378,23 points. Jeudi 30 avril, il avait fini en baisse de 2,12%. La cote parisienne rouvrait après un week-end de trois jours. Après une courte accalmie, des tensions sont de nouveau apparues entre la Chine et les États-Unis. Washington accuse Pékin d'être à l'origine de la pandémie de COVID-19, et Donald Trump a de nouveau brandi la menace de taxes douanières punitives.

"Les tensions américaines n'expliquent pas tout. Il s'agit davantage d'un rattrapage sur la séance américaine de vendredi", Wall Street ayant alors terminé nettement dans le rouge, explique Alexandre Neuvy, responsable de la gestion privée à Amplegest. Le marché parisien n'avait "pas pu prendre en compte les points négatifs dans la publication d'Amazon" qui a annoncé jeudi soir 30 avril qu'il dépenserait 4 milliards de dollars dans la gestion de la crise sanitaire, précise l'expert.

"Il y a aussi cette tendance à vendre sur chaque rebond", pour prendre ses bénéfices, dans "un marché qui reste nerveux en général" poursuit-il, alors que des gains spectaculaires ont été enregistrés par les places financières en avril. Quoi qu'il en soit, "on ne peut pas tirer de conclusion sur une ou deux séances", fait-il observer.

Sanofi seule valeur épargnée

Le géant mondial des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield a dégringolé de 9,36% à 48,69 euros, suivi de Société Générale (-7,78% à 13,15 euros). Total s'est enfoncé de 7,18% à 30,49 euros lors d'une séance où les prix du pétrole sont restés à des niveaux bas.

Dans le secteur aéronautique, Airbus a décroché de 4,98% à 55 euros et Safran de 7,30% à 78 euros. En cas de besoin, l'État "sera là pour Airbus", a assuré dimanche le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, alors que le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé lundi 4 mai  le lancement cette semaine de l'examen de plans de soutien pour le secteur aéronautique et l'industrie automobile en France, deux des filières les plus menacées par la crise.

Air France-KLM a chuté de 7,49% à 4,30 euros en dépit du fait que la Commission européenne a autorisé lundi 4 mai la France à octroyer un soutien de 7 milliards d'euros à la compagnie aérienne pour affronter les conséquences de la crise du coronavirus. Unique valeur dans le vert au sein du CAC 40, Sanofi a progressé de 2,38% à 88,42 euros.


AFP/VNA/CVN

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