La Bourse de Paris plie sous les déclarations des banquiers centraux

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 1,07% mercredi 17 janvier, une succession d'interventions des banquiers centraux bien moins optimistes que le marché sur la politique monétaire en 2024 faisant tomber les cours.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 a reculé de 79,31 points pour finir à 7.318,69 points. Mardi 16 janvier, il avait perdu 0,18%. Il est désormais au plus bas depuis le 30 novembre.

Tant du côté de la Banque centrale américaine (Fed) que de son homologue européenne (BCE), "il y a la volonté de calmer les ardeurs des marchés", qui se projettent vers des baisses de taux directeurs de ces institutions dès mars, explique Andréa Tuéni, analyste de Saxo Banque.

Après un influent responsable de la Fed mardi 16 janvier, c'est la présidente de la BCE Christine Lagarde qui est montée au front mercredi 17 janvier lors du Forum de Davos. Selon elle, la BCE pourrait commencer à réduire ses taux d'intérêt seulement cet été ou d'ici l'été.

"Il y a encore un niveau d'incertitude et certains indicateurs qui ne sont pas ancrés au niveau où nous voudrions les voir" a-t-elle affirmé. Ces déclarations ont fait baisser la probabilité estimée par les acteurs du marché d'une baisse de taux directeurs dès mars, même si l'idée demeure encore majoritaire

Sur le marché obligataire, l'emprunt de l'État français à échéance dix ans, qui fait référence, s'est établi à 2,81% contre 2,75% mardi 16 janvier. Ces mouvements ont "eu un impact" ensuite sur les cours de Bourse, décrit M. Tuéni.

La baisse a aussi été renforcée par "la tendance en Chine", où les indices ont dévissé après la publication d'une croissance chinoise décevante, observe l'analyste. La Chine a connu en 2023 la croissance la plus faible depuis trois décennies hors période de COVID-19, au moment où une crise dans l'immobilier et des incertitudes fragilisent la reprise pour la deuxième puissance mondiale.

Le luxe perd encore de l'éclat

Les entreprises du luxe ont été pénalisées par la Chine et la perspective de taux d'intérêt élevés plus longtemps. LVMH a cédé 2,84% à 647,40 euros, Kering 3,51% à 346,10 euros et Hermès 0,84% à 1.810 euros.

Kering et LVMH signent deux des trois plus mauvaises performances du CAC 40 sur les premières séances de 2024, en baisse de plus de 10%.

Les changements de considération dans les taux d'intérêt ont aussi handicapé le secteur technologique, avec Teleperformance en baisse de 2,65% à 128,50 euros et STMicroelectronics en baisse de 2,36% à 38,88 euros.

La foncière Unibail-Rodamco-Westfield a aussi perdu 1,79% à 65,66 euros. Cas de force majeure pour TotalEnergies

TotalEnergies (-2,22% à 58,76 euros) a annoncé mardi soir 16 janvier avoir activé le cas de "force majeure" pour le gigantesque projet Arctic LNG 2 dans l'Arctique russe, dont il s'était mis en retrait début 2022.

Cette clause juridique permet aux entreprises de suspendre les livraisons en raison de facteurs jugés indépendants de leur volonté. L'entreprise a aussi pu être pénalisée par le repli des prix du pétrole au cours de la séance.

OVH Cloud réussit sa journée investisseuse

Le fleuron français du cloud OVH Cloud a gagné 5,40% à 9,95 euros au terme de sa journée investisseuse, où il a décrit ses objectifs financiers jusqu'en 2026. Il espère pouvoir générer de la trésorerie sur l'année 2026 et vise une croissance organique (à données comparables) annuelle entre 11 et 13% entre 2024 et 2026.

AFP/VNA/CVN


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