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Des puits de pétrole en Irak. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a gagné 0,54%, pour clôturer à 75,99 USD. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juin, dont c'était le dernier jour de cotation, il a pris 0,61% à 71,99 USD.
Les opérateurs suivent de près le dossier du plafond de la dette américaine, qui ne progresse que lentement et a déjà connu plusieurs revers. Le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, devait rencontrer le président américain Joe Biden lundi.
"Tout le monde pense que le plafond de la dette va être relevé, d'une façon ou d'une autre", évacue Mark Waggoner, d'Excel Futures. "Les deux camps se parlent, ce qui est une bonne chose", a commenté Bill O'Grady, de Confluence Investment. "On en est déjà passé par là. Malheureusement, il faut en arriver à la limite pour que les choses se fassent."
La secrétaire au Trésor Janet Yellen a redit dimanche que la date limite pour un accord restait début juin, faute de quoi les États-Unis devraient faire défaut sur leur dette, une première dans l'histoire du pays. Bill O'Grady prévient que même en cas de résolution, le gouvernement américain devra concéder des restrictions budgétaires, "des éléments d'austérité auxquels le marché n'a pas encore songé".
Dans l'immédiat, les cours de l'or noir poursuivent leur piétinement, tiraillés entre des restrictions sur l'offre et une forte incertitude sur la santé de la demande. Le WTI évolue ainsi depuis près de trois semaines entre 70 et 73 USD. "Il n'y a pas de consensus sur ce que nous réserve l'avenir", a résumé Bill O'Grady. Mark Waggoner rappelle néanmoins qu'"il est assez courant de voir les cours accélérer juste avant le week-end de Memorial Day", fin mai (27 au 29 mai cette année), qui marque le début de la saison des grands déplacements routiers aux États-Unis. Signe d'un frémissement, le prix de gros de l'essence aux États-Unis continue de monter.
Il s'est apprécié de près de 18% en un peu plus de deux semaines. Autre facteur de soutien, les derniers chiffres d'activité de l'industrie pétrolière aux États-Unis, publiés par la compagnie Baker Hughes, selon lesquels le nombre de puits en activité a baissé de 11 unités, à 575. C'est le plus faible chiffre depuis quasiment un an, montrant la prudence des compagnies.
APS/VNA/CVN